Météo-France et la sécurité civile


L’objectif premier de Météo-France est d’assurer la protection des populations et des biens. Cette mission de sécurité civile passe notamment par la large diffusion de la vigilance et l’apport d’une expertise précieuse aux services chargés de la sécurité civile.


La sécurité civile en quelques mots


Prévenir, alerter, informer, protéger, secourir… La sécurité civile désigne l’ensemble des mesures mises œuvre par l’Etat pour assurer la sécurité des personnes et des biens face aux accidents, sinistres et catastrophes de toutes natures.

Les personnes et services qui œuvrent dans ce sens sont les acteurs de la sécurité civile.



 

La vigilance météo, une information largement diffusée


Météo France adresse sa carte de vigilance et ses bulletins de suivis :
  • aux institutions en charge de la sécurité des populations à tous les échelons administratifs : centre opérationnel de gestion interministérielle de crise du Ministère de l’Intérieur, Centres Opérationnels de Zone, Préfectures de département, etc.
  • aux services de secours : Services Départementaux d’Incendie et de Secours
  • aux institutions en charge de la santé : Agences Régionales de Santé, Institut national de Veille Sanitaire etc.
  • aux institutions en charge de la gestion des routes : Centre national d’information routière, Centres Régionaux d’Information de Coordination Routières, Directions Départementales des Territoires etc.
  • aux médias (par l’intermédiaire de l’Agence France Presse, Radio France etc.), qui retransmettent les informations au grand public

 

Relations entre Météo-France et les services de sécurité civile


Les prévisionnistes apportent à ces services une précieuse expertise : précisions sur les événements attendus ou en cours, sur leur évolution, les conséquences possibles etc.

Météo-France entretient des liens étroits avec les services de l’Etat en charge de la gestion des risques et des crises. En cas de vigilance orange ou rouge, ces relations sont établies par échelons territoriaux : les préfectures sont en contact avec les centres départementaux ou territoriaux de Météo-France, le centre de gestion des crises du Ministère de l’Intérieur avec le Centre National de Prévision. Il existe un niveau intermédiaire, dans lequel les Centres Opérationnels de Zone sont en lien avec les Centres Météorologiques InterRégionaux (voir ci-contre l’organisation territoriale de Météo-France et des services de l’Etat en charge de la gestion de crise).

Les Services Départementaux d’Incendie et de Secours (corps départementaux des sapeurs-pompiers) peuvent aussi prendre contact avec les Centres Départementaux de Météorologie (CDM) ou les Centres Territoriaux (CMT).


En dehors de la vigilance météorologique, Météo-France apporte également son expertise pour la gestion d’événements divers. Dans le Sud de la France par exemple, les prévisionnistes assistent les sapeurs-pompiers durant l’été en matière de gestion du risque feu de forêt.

Les ingénieurs de Météo-France peuvent également être consultés voire faire partie des cellules de crise dans le cas d’accidents technologiques ou nucléaires, la pluie ayant une incidence sur les produits déversés au sol, le vent sur les nuages toxiques etc.



 

Evénements anticipés, intervention des secours accélérée


Les informations fournies par Météo-France permettent d’organiser le plus tôt possible les moyens de secours pour accélérer les interventions sur le terrain.

Les sapeurs pompiers renforcent leurs effectifs selon l’ampleur des phénomènes attendus. La veille du passage de la tempête Xynthia par exemple, la Gironde a été placée en vigilance orange pour Vent violent. Le soir même, le SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) a positionné 200 sapeurs pompiers de garde dans les centres de secours du département et placé 750 autres en astreinte (contre 120 de garde et 500 à 600 astreintes habituellement).

L’anticipation consiste aussi à prévoir les renforts qui s’avèreront indispensables en complément des moyens départementaux pour les événements les plus violents. Ainsi, lorsqu’en 2009 les départements du Sud-Ouest ont été placés en vigilance rouge en prévision du passage de la tempête Klaus, des unités militaires ont été envoyées par le COGIC (Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises) au plus proche des zones qui allaient être sinistrées, de manière à intervenir dès l’accalmie.



La vigilance météo s’intègre dans des dispositifs de gestion de crise et d’assistance à la population. Par exemple, la vigilance canicule émise par Météo-France (en lien avec l’InVS), constitue avec la veille sanitaire le premier niveau du plan national canicule activé chaque année du 1er juin au 30 septembre. Cette phase de veille précède trois niveaux d’action qui peuvent être déclenchés selon le danger que représentent les températures pour la population.




Pour en savoir plus sur la sécurité civile et la gestion de crise au niveau national :



   
 

 
 


 

 

 

 Organisation territoriale de Météo-France et des services de l’Etat en charge de la gestion de crise
Organisation territoriale de Météo-France et des services de l’Etat en charge de la gestion de crise



 
 Echelon intermédiaire de Météo France et des services de l’Etat en charge de la gestion de crise
Echelon intermédiaire de Météo France et des services de l’Etat en charge de la gestion de crise



 

VIDEOS


Sports de montagne et vigilance météo : dangers et conseils (Interview du Capitaine Jean-Pierre Mirabail, Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de l'Isère)




La vigilance météo en Préfecture : quand donner l'alerte ? (Interview de Guy Serreau, service interministériel de défense et de protection civile, Préfecture de l'Isère)




La vigilance météo : le préfet, le maire et l'alerte (Interview de Guy Serreau, service interministériel de défense et de protection civile, Préfecture de l'Isère)




Le maire et l'alerte météo : Villemoirieu (Isère) - 1 800 habitants (Interview de Daniel Hote, maire de Villemoirieu)



 
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