En cas de catastrophe naturelle ou technologique, un comportement adapté de la population contribue largement à réduire le bilan humain, les dégâts matériels et les pertes économiques subies. Ce comportement est étroitement lié à la connaissance que les habitants ont des risques qui les menacent et donc à l’information qui leur a été donnée en amont sur le sujet. La réalisation du DICRIM, qui est une obligation réglementaire pour la plupart des maires, permet d’informer la  population sur les risques qui menacent la commune et sur les mesures de prévention prises. Elle constitue ainsi un enjeu de taille, alors que le procès Xynthia, qui se déroule en ce moment même, repose une nouvelle fois la question de l’absence de culture du risque dans une commune, de la mémoire perdue des catastrophes passées, et de leurs conséquences dramatiques lorsque l’inondation survient. Nous vous invitons, à ce sujet, à lire le compte rendu du quinzième jour d’audience de ce procès, qui s'est tenu le lundi 6 octobre 2014. La question de la réalisation du DICRIM par le maire y est abordée longuement. Ce compte rendu est disponible sur le site de la FENVAC – SOS Catastrophes & Terrorisme : http://xynthia.fenvac.org/?p=252.


La loi impose à de nombreux maires la réalisation du Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM), et précise quel doit en être le contenu. Pour autant, la généralisation à l’échelle nationale, de ces documents reste lente. La base de données DICRIM (http://bddicrim.dbm-agence.com/index.php/home/lastmel) réalisée à partir d’une enquête nationale lancée en septembre 2009, recense aujourd’hui 2625 DICRIM (10/10/2014) sur 21 252 communes concernées par des risques majeurs, depuis l'établissement du nouveau zonage sismique (décret 2010 - 1254 du 22 octobre 2010) .

Ce faible nombre de DICRIM réalisés en comparaison des communes exposées pose question, même si l’on peut douter que leur seule réalisation suffirait à palier le manque de connaissance de nos concitoyens sur le sujet. Or, des personnes mal informées et peu préparées sont plus exposées aux conséquences dramatiques de phénomènes naturels que l’on croit trop souvent inéluctables. La fatalité n’y est pas pour grand chose dans les catastrophes que nous vivons et une meilleure connaissance de l’environnement qui nous entoure devrait nous permettre de limiter leurs conséquences désastreuses. La réalisation du DICRIM doit être considérée comme une première étape dans l’information du citoyen qui ne saurait se suffire à elle-même.

Le présent dossier a pour vocation de fournir des éléments de connaissance (contexte réglementaire, rôle du citoyen, contenu du document, etc.) et de méthodologie pour aider les municipalités à réaliser un DICRIM adapté à leur territoire et, au-delà, à assurer une diffusion large et efficace de l’information préventive.



Communes ayant réalisé leur DICRIM en Rhône-Alpes au 01/01/2013 (© IRMa)
 


 
  © 2000 - 2015 Institut des Risques Majeurs | Plan du site | Notice légale | Crédits |