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| Le risque aujourd'hui |
Un risque désormais minime…
Grâce aux ouvrages de protection (particulièrement la digue latérale et le merlon pare-blocs), les risques résiduels, considérés comme minimes, sont désormais bien acceptés par la population. Mais il convient de préciser que les aménagements ne peuvent faire totalement disparaître le risque.
Il est en effet possible que des évènements atteignent une ampleur supérieure à celle pour laquelle les ouvrages ont été conçus. Selon des études trajectographiques réalisées par la Société Alpine de Géotechnique, il est possible qu’un bloc parvienne à passer au-dessus du merlon. Pour cela il faudrait qu’une avalanche ait préalablement encombré le chenal, et que des matériaux recouvrent la surface enneigée, rehaussant considérablement le niveau du lit. La probabilité qu’un tel évènement se produise a toutefois été estimée à une chance sur un million. De la même manière, les laves torrentielles peuvent atteindre une puissance telle que leur débordement au-dessus de la digue de protection latérale (rive droite) ou sa destruction partielle sont envisageables.
Si on ne peut lutter contre la possibilité que les ouvrages ne puissent supporter des phénomènes trop importants, l’entretien du site dépend en revanche de l’homme. Le problème pouvant se poser dans ce domaine relève, indépendamment du financement, de l’abandon progressif avec le temps des suivis et entretiens nécessaires du fait de l’accoutumance à l’absence d’événements réguliers suffisamment importants … ; dans le cas particulier du curage du torrent du Saint-Antoine, il convient de noter que la possibilité d’une réutilisation des matériaux à des fins de remblai contribue à réduire le coût des interventions, du fait de contrat avec des entreprises spécialisées.
En ce qui concerne la prévision des éboulements, il convient de préciser qu’il n’existe qu’un suivi du site destiné à mieux connaître le comportement général de la falaise pour anticiper, dans la mesure du possible, les dispositions nécessaires (dont bien souvent en premier lieu la réalisation d’observations complémentaires) et en aucun cas une surveillance qui doit relever d’un dispositif lourd et permanent d’expertise associant contrôle et interprétation de mesures régulières, déclenchement d’alertes, le cas échéant, pour mise en vigilance, voire évacuation ….
Aujourd'hui, les nuages de poussière sont les phénomènes les plus redoutés par les autorités locales. Tout d'abord parce qu'aucun aménagement ne pourrait en protéger la population. Puis, à cause de l'impossibilité de prévoir les mouvements de la falaise : l'anticipation des éboulements ne permettrait pas forcément de faire diparaître la peur chez tout le monde, mais elle limiterait au moins considérablement la panique.
… mais une prévention indispensable
Pour ces raisons, des mesures doivent être prises au nom du principe de précaution afin d’informer la population du cône de déjection des risques encourus et des réflexes à adopter en cas d’évènement majeur, afin d’éviter toute situation de panique.
Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) de Bourg d’Oisans est en cours de réalisation, et devrait être achevé d’ici la fin de l’année 2007. Le PCS s’appliquera à l’ensemble du territoire communal, mais une partie traitera exclusivement du cirque de Saint-Antoine, l’objectif étant de gérer la situation en cas de formation d’un nuage de poussière, de chutes de blocs ou de débordements torrentiels sur le cône de déjection (secteurs à évacuer, lieux de confinement…). Cet outil de gestion de crise sera accompagné d’un document, le DICRIM (Dossier d’Information Communale sur les Risques Majeurs), visant à informer la population de la situation et des risques qu’elle encoure, notamment au niveau de la falaise du Prégentil et du torrent de Saint-Antoine. |
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