Avant l’alerte : anticiper pour mieux gérer


Anticiper un phénomène permet de ne pas être pris de court lorsqu’il survient, et ainsi de réagir de manière appropriée car réfléchie en amont. Certains phénomènes sont parfois subis, pour diverses raisons. Lorsque les systèmes traditionnels sont dépassés, il revient aux collectivités de rechercher des moyens alternatifs permettant de caractériser le plus précisément possible les évènements à venir.

 

Pourquoi anticiper ?

Si anticiper un évènement ne l’empêche pas de se produire, cela permet néanmoins de se préparer à y faire face et ainsi de réduire les dégâts occasionnés. Il s’agit ainsi notamment :

  • d’analyser les effets prévisibles du phénomène, puis de réfléchir aux actions qui devront être mises en œuvre pour s’en prémunir et aux moyens nécessaires pour y parvenir ;
  • de mettre en vigilance voire en pré-alerte les élus et employés communaux qui, ainsi informés, seront plus rapidement mobilisés à l’approche du danger ;
  • d’informer la population quant à la nature des évènements attendus et au comportement à adopter, pour qu’elle puisse à son niveau prendre les mesures permettant d’assurer sa propre sécurité et de protéger ses biens (surélever les meubles et objets de valeur en cas d’inondation attendue par exemple) ;
  • de se concerter avec les autres acteurs de la gestion de l’évènement (préfecture, sapeurs-pompiers, gendarmerie, entreprises privées, associations, etc.) pour mieux préparer le champ d’intervention de chacun et la coordination des services ;
  • le cas échéant, de prendre des mesures préventives sur le terrain, comme couper les routes et mettre en place des déviations par des axes non exposés au danger, faire évacuer les secteurs menacés, déblayer les lits des cours d’eau pour éviter la formation d’embâcles, etc.

Plus tôt un phénomène est anticipé, plus la mise en œuvre des mesures de protection, de secours et de sauvegarde peut être optimisée.

 

Peut-on tout anticiper ?

Tous les phénomènes ne sont pas égaux en matière de prévision et d’anticipation : si certains peuvent être attendus plusieurs heures voire plusieurs jours à l’avance (crue de plaine par exemple), d’autres ne sont prévisibles qu’à très courte échéance (quelques heures à seulement quelques minutes : crues torrentielles notamment), d’autres enfin sont tout simplement imprévisibles (comme les séismes).



 

Les évènements « subis »

On dit qu’un évènement est « subi » lorsqu’il n’a pas été anticipé et que les autorités et les populations sont prises de court. Plusieurs causes sont possibles :

  • soit le phénomène n’est pas précédé de signes avant-coureurs, ou son évolution est trop rapide pour laisser le temps de réagir : ce peut être le cas, dans certaines circonstances, lors d’accidents technologiques ou de mouvements de terrain ;
  • soit le phénomène n’est pas détectable ou difficilement qualifiable par les systèmes de surveillance habituels : c’est généralement le cas des inondations à cinétique rapide en zones de montagne, où les radars météorologiques en bande S (radars ARAMIS) sont peu fiables (difficulté à estimer la quantité de pluie tombée) et où les torrents ne sont pas surveillés par les Services de Prévision des Crues ;
  • soit il existe une défaillance technique ou organisationnelle entravant la procédure de vigilance au niveau local : message de vigilance émis par la préfecture non reçu, vigilance non prise en compte au niveau communal, etc.

 

Améliorer la vigilance au niveau local

Exemple de bonnes pratiques pour améliorer la vigilance au niveau local : consulter la fiche R10 du "Memento du maire et des élus locaux", rubrique "2. La vigilance spécifique aux risques naturels".

   
 

 
 


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