Chronologie de l’alerte et de l’information


L’« alerte » est un terme générique qui englobe les trois phases de la procédure d’alerte, à savoir sa réception, son traitement et sa diffusion. Elle s’achève par la notification d’un message de « fin d’alerte », qui annonce une phase de stabilisation et de retour progressif à une situation normale.

 

La réception de l’alerte

Dans la majorité des cas, l’alerte est envoyée au maire par le préfet de département, par le biais de différents moyens selon la nature de l’évènement et les dispositions départementales : appel téléphonique, SMS, fax, etc.

Le préfet est lui-même tenu informé en matière de risques naturels, du niveau de vigilance et des situations à risque, par Météo-France ou/et par le Service de Prévision des Crues (SPC) et, en cas d’incident ou accident technologique, par l’exploitant de l’installation (sauf cas d’extrême urgence où l’alerte est directement donnée au maire par l’exploitant).

Au-delà de ce cas de figure, une information n’émanant pas de l’autorité préfectorale peut être transmise en mairie. En matière de risques naturels, elle peut provenir par exemple d’un dispositif spécifique de vigilance ou de prévision mis en place par la commune, le groupement de communes, etc. En cas d’évènement technologique non lié à un établissement à risque, type fuite de gaz ou accident de poids-lourd transportant des matières dangereuses, l’information est plus vraisemblablement donnée par les sapeurs-pompiers, la police / gendarmerie ou un témoin, et adressée au standard de la mairie. L’information doit alors être traitée en interne, en s’assurant que les services de secours et le préfet soient bien informés de la situation.

 

Le traitement de l'alerte

Il convient avant tout au niveau des services de la mairie de s’assurer que le maire a bien reçu l’alerte et, s’il n’en a pas été le destinataire, de l’en informer. Il a la responsabilité de prendre la décision de relayer l’alerte, selon la situation, à tout ou partie des élus et du personnel communal.

 

La diffusion de l’alerte et de l’information

Cette phase comprend deux volets : l’alerte des membres de l’organisation communale de crise et celle des populations.

L’ensemble des acteurs de l’organisation communale de crise n’est pas systématiquement alerté. Selon la situation et les mesures envisagées, la personne qui a reçu l’alerte pourra procéder à une mise en vigilance de la collectivité (information des élus, voire également des agents), à la pré-alerte, voire à l’alerte du personnel d’astreinte ou désigné (personnes devant assurer une première évaluation de la situation, le suivi des bulletins de vigilance, un renforcement éventuel de la vigilance sur le terrain, voire la prise des premières mesures d’urgence), ou à l’alerte de l’ensemble des membres de l’organisation de crise. Ces trois possibilités peuvent également constituer des phases de montée en puissance du dispositif.

L’alerte interne au dispositif communal doit être très performante et fiable pour permettre la mise en place rapide des équipes, quelle que soit la situation.

De la même manière et en parallèle, une attention particulière doit être portée aux Etablissements Recevant du Public (ERP) les plus vulnérables (par exemple les terrains de camping et de caravanage vis-à-vis des inondations ou des tempêtes) pour lesquels un point précis mérite d’être fait avec les responsables d’établissement.

L’alerte des populations consiste quant à elle dans un premier temps à mettre en vigilance ou à alerter les habitants pour que chacun puisse adopter un comportement adéquat en appliquant les consignes de sécurité appropriées.  Il faut ensuite les informer de l’évolution de la situation, tout au long de l’évènement, puis de la fin du sinistre, une fois le danger écarté et les mesures d’accompagnement levées (voir le tableau ci-contre).

Le maire doit utiliser tout moyen disponible sur le territoire de sa commune pour garantir l’efficacité de l’alerte, c’est-à-dire sa diffusion aussi large que possible (voir la rubrique « Quels systèmes pour ma commune ? ») et sa compréhension par la population (voir la rubrique « En amont, l’indispendable sensibilisation de la population »).

   
 

 
 


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