Cadrage et conduite de projet


Pour que son contenu soit complet, adapté au public visé et personnalisé (reflétant les particularités et engagements de la commune), le DICRIM doit être le fruit d’une réflexion collective. Les personnes qui prendront part au travail et leurs rôles respectifs doivent être définis de manière précise pour assurer le bon déroulement du projet. Elle devront notamment se poser les questions suivantes :

  • A qui s’adresser ?
    Définir des groupes-cibles (résidents permanents, scolaires, touristes, entreprises d'une zone d'activité, personnes âgées…)
  • Quels sont les messages à faire passer ?
    Doit-on insister sur la crue du petit ruisseau qui menace le centre ville ou sur la crue historique de la rivière principale qui n'est plus débordante sur la commune et qui concernait des champs ? Est-il nécesaire de parler du PPR aux touristes ? Doit-on insister sur une catastrophe ancienne si d'important travaux de protection ont été réalisés depuis ? Sous quel angle aborder le sujet avec un public scolaire : géologie, aménagement du territoire, etc. ?
  • Avec quels moyens ?
    DICRIM seul, DICRIM avec plaquettes d'information complémentaires, affiches, sorties terrain, porte à porte ou réunions de quartiers, expositions, films…
  •  À quel moment diffuser le document ?
    La population est plus réceptive au cours de certaines périodes : après un événement marquant survenu dans la commune, dans la région ou même en France. Date anniversaire d’une catastrophe passée…
  • Dans quel cadre prolonger cette diffusion et les actions associées ?
    Certains événements permettent de toucher un public qui ne se serait pas forcément intéressé à la question des risques au départ (« semaine de la science », « semaine du développement durable »). D’autres événements peuvent être fédérateurs (« salon des inondations » organisé par un syndicat de rivière , « semaine de la sécurité »…)
  • Comment pérenniser l'action dans le temps ?
    Comment, notamment, garantir l’information des nouveaux arrivants dans la commune ?

 

Le comité de pilotage

Il oriente et prend les décisions (valide les grands axes du projet) quant au DICRIM et, le cas échéant, aux autres actions de communication à mettre en œuvre. Il a notamment pour fonction d’arrêter le contenu précis du DICRIM avant la phase de rédaction, puis de le valider avant son édition et sa diffusion.

Il doit compter au moins un élu (idéalement le maire ou un adjoint) et le chef de projet DICRIM au niveau communal. Peut également être associée au comité de pilotage toute personne dont la présence, en raison de ses connaissances ou compétences particulières, pourrait apporter une plus-value au projet : responsable du service communication, agent technique ayant une bonne connaissance du terrain, etc. Si la commune fait appel à un prestataire pour la réalisation du DICRIM, celui-ci fait également partie du comité de pilotage

Faire appel à un prestataire pour la réalisation du DICRIM

Le prestataire peut intervenir sur deux aspects : la rédaction du DICRIM et sa mise en forme. La collectivité peut faire appel à lui pour une seule de ces tâches (mise en forme par un infographiste après une rédaction en interne par exemple) ou les deux, voire en solliciter deux différents.

Lorsque la réalisation du DICRIM est portée par un service extérieur à la commune, le comité de pilotage conserve le même rôle que pour une réalisation en interne (définition du contenu, validation, etc.), notamment afin de faire en sorte que le document soit bien conforme aux objectifs visés. En outre, le maire reste dans tous les cas responsable des informations publiées dans le DICRIM.

 

Chargé de projet DICRIM et groupe(s) de travail

Le chargé de projet DICRIM au niveau de la commune est un membre de la collectivité ayant pour missions d’organiser et d’animer le projet (notamment les réunions du comité de pilotage).

La réalisation du DICRIM en elle-même revient, selon les moyens dont dispose la commune, soit au chef de projet communal, soit à un ou plusieurs groupe(s) de travail. Cela consiste essentiellement en la collecte de données (informations sur les risques et évènements passés, témoignages, illustrations, etc.), la rédaction du document, la sélection des illustrations et la mise en forme du support final. Si plusieurs groupes de travail sont constitués, le chargé de projet DICRIM répartit les tâches entre eux, anime les réunions et coordonne l’ensemble.

Le chef de projet peut être un élu ou un agent communal : cela dépend essentiellement des moyens dont dispose la commune, des habitudes de travail en interne, de la disponibilité et des compétences des individus.

Autres personnes associées au projet

D’autres personnes peuvent être consultées de manière ponctuelle, dans le but, par exemple, de collecter des données (services de l’Etat, services d’archives, intercommunalité, habitants ayant vécu des évènements passés, etc.), d’obtenir un avis sur la mise en œuvre du projet et les actions associées (avis d’expert ou, à l’inverse, de personnes étrangères à la question pour vérifier l’accessibilité de l’information) ou encore de connaître les besoins et attentes de la population en matière d’information préventive (unions de quartier, membres de la Réserve Communale de Sécurité Civile, etc.).

Remarque : cas où le DICRIM est réalisé dans le cadre du Plan Communal de Sauvegarde

Le cadrage du projet DICRIM se fera alors selon les mêmes modalités que pour le PCS (chef de projet communal et membres du comité de pilotage identiques notamment), afin de garantir la cohérence du projet et la complémentarité de ces deux volets de la préparation à la gestion de crise.

Il est vivement recommandé de réaliser le DICRIM à l’issue de la démarche Plan Communal de Sauvegarde. La municipalité dispose en effet d’une meilleure connaissance des risques après la réalisation du travail de fond mené dans le cadre du PCS (localisation des zones d’aléas, identification et caractérisation des enjeux, etc.). Par ailleurs, la plupart des mesures de sauvegarde étant adoptées pendant la mise en place du plan, réaliser le DICRIM en premier ne permet pas de fournir à la population les données les plus importantes (moyens d’alerte et d’information, itinéraires d’évacuation, centres d’accueil de la population, etc.).
   
 

 
 


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