Que signifient les couleurs ?


Vert, jaune, orange et rouge : ces couleurs servent à graduer le danger que peuvent représenter les phénomènes météorologiques ou hydrologiques attendus, et par conséquent le niveau de vigilance dont il faudra faire preuve.

 

Les quatre couleurs de la vigilance


Le VERT signifie que les conditions météorologiques prévues ne feront pas courir de danger particulier aux personnes : aucune vigilance particulière n’est donc requise. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il va faire beau.

En vigilance JAUNE, des phénomènes habituels pour la région ou la saison mais pouvant être dangereux localement sont attendus. A l’échelle du département, ils ne perturberont pas les activités quotidiennes mais pourront s’avérer dangereux pour les personnes pratiquant une activité extérieure : des pluies localisées par exemple peuvent rendre des chemins de montagne peu praticables ou élever rapidement le niveau des cours d’eau. Pour ne pas être pris par surprise, il faut consulter la carte de vigilance et les prévisions locales avant d’entreprendre toute activité sensible aux conditions météorologiques.

A partir du seuil ORANGE, les événements peuvent constituer un danger direct et avoir un impact sur les activités quotidiennes et la santé des personnes en affectant le fonctionnement habituel de la société : atteinte physique aux personnes, dommages aux biens, perturbation des transports, paralysie de la circulation routière, coupures d’eau et d’électricité etc. Il faut se montrer très vigilant en toute circonstance.

Quand le niveau ROUGE est activé, les prévisionnistes attendent des phénomènes d’une intensité rare, qui pourront représenter un grave danger pour la population du département. Une vigilance absolue s’impose.

Le seuil de vigilance maximale (rouge) est exceptionnel : il a été atteint sept fois en Métropole depuis la création de la procédure en 2001 (voir ci-contre la chronologie des vigilances rouges).

Attention !

Des phénomènes extrêmement violents et pouvant mettre en péril les vies humaines surviennent parfois dès le niveau orange  !

Les seuils de vigilance sont attribués par département, mais doivent être modulés selon les spécificités locales car les particularités géographiques du territoire peuvent amplifier les phénomènes ou leurs conséquences : vents renforcés dans les vallées étroites, pluies modérées provoquant des inondations localisées en ville etc. 


 

Comment passe-t-on d’une couleur à l’autre ?


Evaluer le risque revient à estimer les conséquences que pourrait avoir un phénomène sur la population, les biens et l’économie. Cet impact dépend du phénomène lui-même (l’aléa) mais aussi des enjeux exposés et de leur vulnérabilité : ce sont donc les trois critères retenus pour évaluer le niveau de vigilance.

L’aléa météorologique, c’est-à-dire le phénomène lui-même, est caractérisé par :
  • son intensité, autrement dit la « puissance » du phénomène : vitesse du vent, hauteur d’eau ou de neige tombée en une heure, températures maximales ou minimales etc.
  • sa durée, une pluie modérée n’ayant pas le même effet si elle dure 15 minutes ou 5 heures
  • son étendue géographique, c’est-à-dire la proportion du département qui sera affectée

Les enjeux (biens et personnes exposés) constituent une donnée importante : une même tempête peut entraîner une catastrophe à Lyon alors qu’elle n’aura aucune conséquence sur un sommet montagneux inhabité. Les enjeux varient dans l’espace (zones plus ou moins peuplées) mais aussi dans le temps : par exemple aux heures de pointe ou les week-ends de départ en vacances, il y a plus d’automobilistes sur les routes. Ainsi, plus les enjeux sont nombreux, plus les dégâts risquent d’être importants.

La vulnérabilité des enjeux exposés dépend largement de leur habitude à faire face à tel ou tel phénomène, ce qui joue sur ses conséquences potentielles. Par exemple 5 centimètres de neige au sol n’auront pas d’incidence particulière en montagne, où les populations disposent d’équipements spéciaux et où les infrastructures sont adaptées, alors qu’ils pourront suffire à immobiliser le trafic et perturber les transports en commun à Paris.

En bref…

ALEA x ENJEUX x VULNERABILITE = RISQUE

et donc NIVEAU DE VIGILANCE REQUIS


L’aléa est le phénomène météorologique, qui peut potentiellement entraîner des dégâts.
Les enjeux sont l’ensemble des personnes et des biens exposés à cet aléa : population, habitations, réseau routier etc., en résumé tout ce qui est présent sur un territoire.
La vulnérabilité est la fragilité de ces enjeux face à un phénomène donné.




Le premier élément pris en compte pour estimer le niveau de vigilance est l’aléa météorologique, qui est ensuite pondéré par l’importance des enjeux et de la vulnérabilité. Plus l’un d’entre eux est important, plus le seuil de vigilance est revu à la hausse, et inversement.

Il n’existe pas de critères chiffrés ni de règles strictes permettant de déterminer le passage d’un niveau de vigilance à un autre, uniquement des critères d’aide à la décision. L’attribution des couleurs de vigilance se fait toujours au cas par cas par un ingénieur de Météo-France.
   
 

 
 


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