La forme du DICRIM


Un DICRIM se présente le plus souvent sous la forme d’un petit livret de quelques pages, d'une taille le plus souvent inférieure au A4, et de formats variés (format carré, à l'italienne...)

La forme du document est aussi importante que le fond. Une couverture bien pensée et une charte graphique claire et lisible permettront de rendre le DICRIM plus attrayant et sa lecture plus « agréable » (autant qu’elle puisse l’être !). Il est donc important, si la commune en a les moyens, qu'elle fasse appel à un infographiste pour sa conception et sa mise en page.

Bien plus qu’un simple recueil d’informations, le DICRIM doit être considéré comme un outil de communication, attractif, accessible et compréhensible par le plus grand nombre :
  • les textes doivent être clairs et concis,
  • les images d'illustration (cartes, photos, pictos) doivent apporter une information précise en un coup d'oeil
  • la charte graphique et les polices de caractère doivent privilégier la lisibilité.
Il est donc essentiel que la commune se demande :
  • Quels sont les messages les plus importants à faire passer ?
  • Comment les mettre en forme de manière à ce qu'ils soient le plus lisibles possible ?

 

La taille et le format du document

Aucune taille ni aucun format n’est imposé par la réglementation. La pratique, depuis quelques années, est malgré tout de réaliser les DICRIM dans une taille inférieure au A4. Cela permet de personnaliser son DICRIM et de le distinguer ainsi d'autres documents (publicités, revues, brochures techniques...). Dans le cas d’une distribution dans les boites au lettres une taille de document originale peut contribuer à éviter la confusion avec de la publicité.

Le choix du format du document (carré, A5 à l'italienne ou à la française...) peut être orienté par la forme du territoire communal et donc des cartes qui seront fournies dans le DICRIM : si la commune a une forme allongée, il peut être intéressant d'opter pour un format à l'italienne qui permettra de proposer textes et photos à droite ou à gauche de la carte. Montrez vos documents et discutez-en avec l'infographiste avant de faire votre choix définitif !

Le choix du format du document peut aussi contribuer à le rendre plus "maniable". Attention malgré tout à ne pas choisir un format trop original qui peut parfois entraîner un surcoût à l'impression. Renseignez-vous auprès de votre imprimeur avant de faire votre choix définitif !

 

Combien de pages ?

Les DICRIM comptent généralement une dizaine à une trentaine de pages pour les plus importants. Le volume final du document dépend :

  • du nombre de risques auxquels est exposée la commune
  • de la taille de la commune
  • des choix qui seront faits en matière de messages, d'informations à faire passer, du niveau d'exhaustivité du document souhaité
Attention à ce qu’il ne soit pas trop dense : dans une commune soumise aux risques séismes, inondations de plaine, crue torrentielle, et glissement de terrain,  il n’est peut-être pas utile de rajouter des informations sur les chutes de neiges exceptionnelles…

Une possibilité consiste à réaliser un DICRIM grand public (remis à l’ensemble de la population) présentant les informations principales de manière concise et synthétique, et à produire parallèlement une version détaillée (DICRIM "professionnel") qui sera remise aux habitants et aux structures (agence immobilière, notaires, architectes, camping...) qui le souhaitent, ou accessible par internet.

La commune de La Terrasse (38) avait travaillé en ce sens et avait diffusé un DICRIM plus complet à tous les professionnels du secteur :

 

Les communes de Grenoble et de Châtillon d'Azergues ont aussi réalisé deux DICRIM, version courte et version longue.

 

Première de couverture et charte graphique

La première de couverture doit être explicite : l’objectif est d’interpeler le lecteur potentiel pour qu’il se saisisse du document. Il doit comprendre dès le premier coup d'oeil, qu'il aborde la question des risques naturels et/ou technologiques. Il est ainsi judicieux de l’agrémenter d’une ou plusieurs photos et/ou illustrations : une rivière en crue, un site industriel, une catastrophe passée, une vue aérienne de la commune, des pictogrammes de risques ou de consignes de sécurité, etc. Une phrase d’accroche permet quant à elle de capter l’attention (« Que faire face aux risques majeurs ? », « Les bons réflexes », « Nous sommes tous concernés  !», etc.).

Il est probablement préférable, sur la page de couverture, de valoriser le terme de "risques majeurs" qui a un minimum de sens pour le grand public, plutôt que celui de "DICRIM" qui est encore inconnu du plus grand nombre. Les exemples ci-contre, montrent que les couvertures des DICRIM sont très variées. A chacun de s'en inspirer pour trouver la formule appropriée à sa commune !

La réalisation d'une charte graphique par un professionnel est vivement conseillée mais dépend des moyens humains et financiers de la commune. La plupart d'entre elles est contrainte d’effectuer la mise en forme du document avec les logiciels de bureautique utilisés dans le fonctionnement habituel de la municipalité. Quelques principes simples peuvent alors être respectés :

  • éviter d'utiliser plus de trois couleurs sur une même page,
  • privilégier une couleur de caractères sombre sur un fond clair,
A savoir : le violet est la couleur associée à l’information préventive des populations. Son utilisation n’est pas obligatoire pour la réalisation du DICRIM, mais peut servir de base à la sélection des coloris de la charte graphique en raison de sa signification et de l’harmonie qui sera ainsi produite avec les affiches présentant les consignes de sécurité (devant, elles, respecter ce code couleur).
Ton exact défini par le ministère en charge de l’Ecologie : Pantone 2602C (nombre hexadécimal : #7D0996)

Interpellez vos lecteurs !

la charte graphique du DICRIM doit permettre d'intégrer et de valoriser des encarts au titre accrocheur (« Le saviez-vous ? », « A savoir ! », « Astuce », "ça s'est passé en...", etc.) pour cibler un public particulier ou faire passer un message particulièrement important (itinéraire d'évacuation, crue historique, PPMS dans les écoles...).

 

Des pages détachables pour les consignes de sécurité

dicrim lyon
Extrait du DICRIM de la commune de Lyon
De nombreuses communes proposent à la fin de leur DICRIM une page découpable ou détachable qui résume les consignes de sécurité à respecter pour chaque risques, et qui indique parfois quelques numéros d'urgence. Ces encarts détachables ne sont pas toujours visibles sur les documents PDF fournis sur les sites internet des mairies (Eybens (38), Vaulnavey-le-haut (38), Saint-Egrève (38), etc.). Ci-contre, la dernière page du DICRIM de la commune de Lyon pour exemple.

 

 

D'autres solutions sont possibles, comme le petit dépliant plastifié (10,5x15 cm) que la commune de l'Arbresle (69) propose en plus de son DICRIM (informations sur les phases de pré-alerte, d'alerte, etc. en cas de risque d'inondation).

 

Où trouver les pictogrammes ?

pictos risquesLa police Aleagram qui permet de dessiner les pictogrammes de risques est téléchargeable sur le site Prim.net

Les pictogrammes des consignes de sécurité ne sont pas uniformisés et leur utilisation n’est pas libre. L’IRMa met cependant gratuitement à la disposition de ses communes adhérentes les pictogrammes disponibles ici

 

Les illustrations (cartes, photos, dessins...)

Les illustrations sont indispensables dans un DICRIM. Chaque commune devra faire l'inventaire de ce qu'elle possède (photographies de crues passées, cartes de PPRN ou de PPRT, cartes de rapports divers (étude hydraulique...) et solliciter des organismes compétents susceptibles de lui en fournir (DDT, DREAL, services RTM, bureaux d'étude, associations, EDF...).

Les communes peuvent aussi utiliser des illustrations existantes (parfois payantes), ou faire appel à des illustrateurs/dessinateurs professionnels pour des besoins particuliers. Elles pourront aussi engager une action, en partenariat avec les écoles, pour faire travailler des enfants sur le sujet.

Les photographies permettent d'illustrer :

  • des catastrophes passées sur la commune
  • des sites à risques (une rivière, un site industriel, une falaise, une route...)
  • des situations de gestion de crise

L’utilisation de cartes n’est pas obligatoire, en dehors des cas où les communes sont soumises aux risques d’effondrements liés à la présence de cavités souterraines et de marnières (leur cartographie doit alors impérativement figurer dans le DICRIM, conformément à l’article R. 125-11 du code de l’Environnement). Elle est cependant vivement conseillée ! Les cartes des documents techniques de type PPR devront alors être nécessairement simplifiées compte tenu de l'échelle utilisée dans les DICRIM. L'utilisation de codes couleur appropriés est aussi indispensable.

Différentes illustrations sont disponibles sur le site fotolia (utilisez le moteur de recherche) :

 

   
 

 
 


 

 

 

 
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