"Les 27 et 28 août 2023, un éboulement majeur a conduit à la fermeture de trois infrastructures de transport essentielles dans la vallée de la Maurienne : l’autoroute A43, la RD 1006 et la ligne ferroviaire Chambéry – Modane. Si l’A43 a pu rouvrir, avec la création d’un écran de protection, dès le 8 septembre, les deux autres infrastructures demeurent durablement fermées. Après un trimestre d’investigations et de travaux d’urgence, une mission a été confiée à l’IGEDD pour procéder à une revue détaillée des opérations entreprises et envisagées devant conduire à une réouverture la plus optimisée possible."

"La ligne SNCF de la vallée de la Maurienne, qui avait été fortement endommagée après un éboulement en août dernier, pourrait de nouveau fonctionner à l'automne 2024. Les travaux de déblaiement d'un long tunnel destiné aux trains ont pris de l'avance."

"Les travaux de sécurisation se poursuivent sur la falaise de La Praz, dans la vallée de la Maurienne (Savoie). La paroi reste instable depuis l'éboulement du 27 août lors duquel 15 000 mètres cubes de roches s'étaient détachés. De nouvelles opérations de minage vont être menées par la Maison technique du département pour faire tomber les parties instables. C'est pourquoi l'autoroute A43 sera fermée du lundi au samedi, de 12h45 à 13h15, dans les deux sens de circulation. Les minages "(pourraient) avoir lieu tous les jours" et ce "jusqu’à nouvel ordre", précise-t-elle dans un communiqué."

"Un éboulement impressionnant provoqué par un tir d'explosifs sur la falaise de la Praz, en Maurienne. L'opération était organisée par les équipes du Département de Savoie ce dimanche 5 novembre 2023. Objectif: faire tomber des roches rendues instables par l'éboulement d'août dernier. 15000 m3 de roches avaient alors fini leur course sur la RD1006, la ligne ferroviaire et l'A43 en contrebas. Le but est de fragmenter la roche pour éviter que de trop gros morceaux se décrochent. Jumelles en main des agents de la SNCF, et de l'autoroute A43 surveillent les possibles chutes de pierres sur la route et le tunnel de la voie ferrée en contrebas. Christine Fons, chef de projet chez SNCF réseaux est plutôt rassurée par ce qu'elle voit : "On analyse les mesures du capteur de vibration situé sur le tunnel, mais a priori aucun gros bloc n'a touché la galerie", détaille-t-elle."

"Si 12 000 m3 sont déjà tombés, il reste 4 000 à 5 000 m3 encore instables. Pas question donc de déblayer la roche avant d’avoir sécurisé le secteur. Dimanche 24 septembre, une première opération similaire avait été menée. Pour cette deuxième purge, l’objectif était double : faire tomber quelques mètres cubes supplémentaires, mais surtout infiltrer un maximum d’eau dans les failles afin de les élargir et de précipiter la chute des blocs rocheux. Il s’agit en fait d’accélérer le travail de l’érosion, qui finira par emporter les blocs rocheux. Ce jour-là, 35 largages ont été effectués, contre 17 la semaine dernière. « Il n’est pas exclu qu’on mène à nouveau des purges hydrauliques, mais les prochaines opérations seront certainement effectuées par des pelles araignées puis des minages », résume Christine Fons, cheffe de projet SNCF Réseau."
Savoie / Éboulement en Maurienne : pas de retour à la normale pour les trains avant un an : ledauphine

"L’incertitude en Savoie, après l’éboulement d’un pan de falaise qui s’est produit dans la vallée de la Maurienne, dimanche 27 août, en fin d’après-midi. Plus de 10 000 mètres cubes de roches se sont décrochés d’un versant, après des pluies diluviennes faisant suite à une période de canicule inégalée. L’événement ne surprend pas, sur un versant connu et surveillé pour son instabilité. Trois voies de circulation se côtoient dans ce secteur étroit. La coulée rocheuse a atteint la voie ferrée, partiellement protégée par un tunnel. Rails et signalisations ont été endommagés, ainsi que la route départementale attenante. L’éboulement s’est arrêté tout près de l’autoroute.Le débat sur les infrastructures alpines se double d’interrogations sur les effets du réchauffement climatique en montagne. « Dans cette zone fragile et répertoriée, on peut raisonnablement supposer que les très fortes précipitations qui ont suivi une longue période sèche et chaude sont à l’origine de cet éboulement. L’eau a emporté le terrain gonflé de pluie », résume Serge Taboulot, président de l’Institut des risques majeurs à Grenoble.Pour l’ingénieur en météorologie, ce phénomène est « relativement banal » à l’échelle des montagnes alpines, et il ne faut pas forcément l’interpréter comme « un marqueur fort du changement climatique ». Mais le scientifique tient à remettre cet incident géologique dans un contexte plus large. « La canicule très puissante entraîne des dégels complètement inédits en haute montagne. L’éboulement de la Maurienne c’est une bricole. Plus haut, les phénomènes sont beaucoup plus inquiétants."
Éboulement en Maurienne : une réouverture de l'A43 "d'ici 8 jours", travaux reportés au tunnel du Mont-Blanc : francebleu