| La diffusion du DICRIM |
Aucune disposition réglementaire n’impose au maire de remettre le DICRIM à l’ensemble de la population. Toutefois, pour que le grand-public reçoive réellement l’information qu’on souhaite lui transmettre, une telle diffusion apparaît indispensable et doit même être accompagnée d’actions annexes et d’une communication adaptée.
Les obligations réglementaires
Il est demandé au maire que le DICRIM soit consultable gratuitement en mairie, et que son existence soit portée à la connaissance du public par affichage d’un avis en mairie pendant au minimum deux mois (article R. 125-11 du code de l’Environnement). Le DICRIM doit par ailleurs pouvoir être transmis à tout administré qui en formule la demande, à ses frais si une reproduction du support papier doit être effectuée et à titre gracieux en cas de mise à disposition de la version numérique.
Ces seules dispositions sont toutefois insuffisantes comme le faisait déjà remarquer la circulaire du 21 avril 1994 :
« Sans campagne locale d'information, il serait illusoire d'espérer que le seul dépôt des dossiers en mairie permette d'informer correctement les citoyens, et que l'affichage soit réalisé ».
Si l’on souhaite que la population prenne connaissance du DICRIM, il faut donc commencer par lui transmettre directement !
Les modes de diffusion possibles
La plupart des communes diffusent leur DICRIM à l’ensemble des habitants par voie postale. Envoyer le DICRIM seul est possible mais il risque alors d’être confondu avec une publicité et jeté avant d’être consulté. L’envoyer sous pli et l’accompagner d’un courrier expliquant brièvement la démarche peut permettre d’éviter ce problème. Une autre solution consiste à le diffuser avec le bulletin municipal (permettant en outre la publication d’un article au sujet de la démarche).
Pour les plus petites communes, la distribution dans les boîtes aux lettres est souvent privilégiée. La réalisation d’un porte-à-porte à cette occasion permet d’aller au contact des habitants, de capter davantage leur attention en leur expliquant la démarche et de répondre à leurs interrogations. Cette démarche peut être réalisée par les élus et agents communaux, avec le soutien éventuel d’habitants sensibilisés à la question (membres de la Réserve Communale de Sécurité Civile, relais de quartier pour la diffusion de l’alerte, habitants ayant proposé leur soutien pour apporter une aide à la gestion en cas d’évènement, etc.).
Il peut être intéressant, en complément de cette diffusion, de mettre des DICRIM à disposition dans des lieux publics ou fréquentés par la population, tels que les commerces de proximité (boulangerie, pharmacie, etc.), les Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC), les établissements scolaires, les salles d’attente des médecins, les offices de tourisme, etc. Les types de lieux doivent être diversifiés en fonction notamment des catégories de population qui les fréquentent, afin d’atteindre le plus grand nombre de personnes.
Des exemplaires du DICRIM doivent également être conservés en mairie en vue de les remettre aux nouveaux habitants : distribution à l’occasion d’une soirée d’accueil des nouveaux arrivants ou des vœux du maire, remise du document aux individus venant s’inscrire sur les listes électorales, etc.
Enfin pour les communes qui disposent d'un site internet, il est essentiel d'y mettre à disposition le document au format PDF. Il est aussi possible de proposer son contenu sous la forme de pages web ce qui permet de fournir alors des informations complémentaires au document papier (photos, vidéos, liens, cartes interactives, etc.). Saint-Etienne Métropole propose par exemple un DICRIM interactif en ligne
Les moyens de diffusion du DICRIM dépendent essentiellement des moyens dont dispose la commune et du budget alloué au projet.
Conseil
Pour que la diffusion du DICRIM ne passe pas inaperçue, il est conseillé – en amont, pendant et après – de communiquer largement dessus afin de mettre en valeur son importance, via le site internet de la mairie, le bulletin municipal, la presse locale, la distribution de prospectus, l’affichage public, etc. En complément, l’organisation d’ actions et manifestations annexes de sensibilisation sur les risques majeurs contribuera à élargir cette diffusion d’information : réunions publiques, interventions dans les écoles, expositions, journées thématiques, etc. |