VOS QUESTIONS !

1 Mon département est placé en vigilance orange, mais chez moi les conditions ne sont pas particulièrement mauvaises : est-ce une erreur de Météo-France ?
2 Mon département est en vigilance orange ou rouge : dois-je annuler tout ce que j’avais prévu pour les heures à venir ?
3 J’habite à la limite de deux départements, dois-je tenir compte des vigilances concernant le département voisin ?
4 Mon département est en vigilance orange ou rouge mais je n’ai reçu aucune alerte de la mairie : cela signifie-t-il que ma commune ne sera pas impactée ?
5 Quelle est la différence entre la vigilance météorologique et la procédure en vigueur avant sa création en 2001 (les Bulletins Régionaux d’Alerte Météorologique) ?
6 Le code du travail contient-il des dispositions spécifiques à la vigilance météorologique ?
7 Au travail, le salarié peut-il exercer son droit de retrait en cas de vigilance météorologique ?
8 Quelles sont les obligations d’un employeur en cas de vigilance météorologique ?
9 Les conditions météorologiques m’empêchent de me rendre à mon travail : la journée de salaire me sera-t-elle enlevée ?


Mon département est placé en vigilance orange, mais chez moi les conditions ne sont pas particulièrement mauvaises : est-ce une erreur de Météo-France ?

Pas nécessairement : la plupart du temps, les mises en vigilance orange sont justifiées (86% des cas en 2010). Outre l’erreur, deux éléments peuvent expliquer le fait que vous ne soyez pas impacté : soit le phénomène se produit en un autre point du département, soit il n’est pas encore survenu. La vigilance étant établie au niveau départemental et pour les 24 heures à venir, les deux cas de figure sont possibles. Les bulletins régionaux de suivi qui accompagnent la carte en vigilance orange peuvent apporter des éléments de réponse : ils précisent – dans la mesure du possible – la trajectoire du phénomène attendu, son heure d’arrivée et sa durée estimées.
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Mon département est en vigilance orange ou rouge : dois-je annuler tout ce que j’avais prévu pour les heures à venir ?

Tout dépend de la nature du phénomène attendu, de son étendue géographique, du type d’activités que vous comptiez entreprendre, de votre état de santé etc.
Si le lieu où vous vous trouvez ou celui où vous souhaitez vous rendre risque d’être impacté, il est conseillé de modifier votre programme et de rester en sécurité dans un lieu sûr. Il vaut mieux remettre à plus tard votre week-end ou retarder votre départ en vacances que vous exposer au danger (tout particulièrement si vous êtes accompagné d’enfants, personnes âgées, personnes malades etc.) ou même vous retrouver paralysé plusieurs heures dans les embouteillages. Si vous devez absolument vous déplacer, préparez-vous et soyez très vigilant : emportez de l’eau, de la nourriture, de quoi vous couvrir (hiver), en voiture réduisez votre allure, ne vous engagez jamais sur une route inondée etc.
En vigilance rouge, il est vivement recommandé ne pas entreprendre de déplacement, sauf nécessité absolue.
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J’habite à la limite de deux départements, dois-je tenir compte des vigilances concernant le département voisin ?

Oui, car certains phénomènes peuvent survenir à plusieurs kilomètres de l’endroit où ils étaient attendus. Il est donc conseillé de consulter les prévisions météorologiques, la carte de vigilance et les éventuels bulletins de suivi des deux départements limitrophes.
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Mon département est en vigilance orange ou rouge mais je n’ai reçu aucune alerte de la mairie : cela signifie-t-il que ma commune ne sera pas impactée ?

Pas forcément : cela peut tout autant signifier qu’il y a eu une erreur dans la procédure et qu’en conséquence la population n’a pas été alertée alors qu’elle aurait du l’être.
Les cas de vigilance rouge sont rares : les sept cas survenus depuis 2001 se sont traduits localement par de véritables catastrophes. Avant d’activer une vigilance rouge, il y a une concertation entre les différents échelons territoriaux de Météo-France et la Direction Générale de la Sécurité Civile et la Gestion de Crise (DGSCGC, ex-DSC : Direction de la Sécurité Civile). C’est un choix mûrement réfléchi qui ne laisse aucun doute sur l’arrivée d’un phénomène particulièrement dangereux. Même si l’alerte n’est pas donnée directement à la population, vous devez suivre les conseils de comportement diffusés par les médias et sur le site Internet de Météo-France et les adapter à votre propre situation.
C’est valable également pour les vigilances orange. Nombre d’entre elles ne font pas l’objet d’une alerte. Les raisons peuvent être multiples : le maire n’a pas reçu d’alerte de la préfecture, ne prend pas l’information au sérieux ou, ne sachant pas si sa commune sera impactée, ne souhaite pas inquiéter inutilement ses administrés.
Mais la diffusion ou non de l’alerte ne change rien au fait que le phénomène prévu peut se produire. Chacun doit donc se montrer vigilant et se tenir informé des évolutions de la situation pour pouvoir assurer sa propre sécurité en toute circonstance.
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Quelle est la différence entre la vigilance météorologique et la procédure en vigueur avant sa création en 2001 (les Bulletins Régionaux d’Alerte Météorologique) ?

Les Bulletins Régionaux d’Alerte Météorologique (BRAM) tenaient compte du phénomène météorologique uniquement (l’aléa), contrairement à la procédure vigilance météorologique qui considère également les enjeux potentiellement exposés et leur vulnérabilité. Un phénomène météorologique remarquable ne constitue pas systématiquement un danger : par exemple de fortes pluies s’abattant en pleine nuit sur une région peu peuplée n’auront pas ou peu de conséquences. La vigilance météorologique constitue ainsi un outil bien plus complet que les BRAM, en traduisant les conséquences possibles d’un événement et pas uniquement sa simple prévision.
Par ailleurs, à la demande de la Sécurité Civile, la nouvelle procédure de vigilance météorologique intégrait une réduction du nombre d’alertes météorologiques de façon à en restaurer l’efficacité, jugée trop faible, en vertu du principe « trop d’alerte tue l’alerte ».
C’est ainsi que le nombre annuel de vigilances de niveau orange a été, au démarrage de la vigilance, à peu près divisé par deux par rapport au nombre annuel de bulletins BRAM émis.
Cette nouvelle démarche a permis de réduire les fausses alarmes qui étaient relativement fréquentes à l’époque des BRAM.
Enfin, la vigilance météorologique s’adresse à tous (grand public compris), contrairement aux BRAM dont seuls les autorités et services de secours étaient destinataires.
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Le code du travail contient-il des dispositions spécifiques à la vigilance météorologique ?

Non, ce sont les dispositions générales en matière de sécurité du personnel qui s’appliquent : droit de retrait du salarié, obligations de l’employeur etc.
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Au travail, le salarié peut-il exercer son droit de retrait en cas de vigilance météorologique ?

Le droit de retrait est la possibilité pour un salarié de se retirer lorsqu’il a des raisons plausibles de penser que les conditions représentent un danger pour sa santé et sa sécurité. Il peut selon les circonstances être exercé en cas de vigilance météorologique, mais ce n’est pas systématique.
Chaque situation doit être traitée au cas par cas, car pour estimer le niveau de danger que peut représenter un phénomène, il faut tenir compte des conditions météorologiques mais aussi d’autres facteurs, tels que l’état de santé du salarié et ses conditions de travail. L’effet d’une canicule ne sera en effet pas le même sur un employé du BTP âgé d’une cinquantaine d’années et travaillant en extérieur que sur un jeune salarié en bonne santé exerçant dans un bureau climatisé.
L’application du droit de retrait doit être justifiée, sans quoi l’employeur pourra se retourner contre le salarié.
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Quelles sont les obligations d’un employeur en cas de vigilance météorologique ?

L’employeur a l’obligation de mettre en œuvre toutes les actions nécessaires pour assurer la sécurité de ses salariés, et ce en toutes circonstances. Il sera donc amené à prendre des dispositions adaptées aux conditions météorologiques : par exemple fournir de l’eau potable aux salariés en cas de canicule. Si les conditions sont susceptibles de mettre en danger les employés sur le trajet domicile-travail, l’employeur peut leur demander de faire du télé-travail ou, dans l’autre sens, leur permettre de demeurer au sein de l’entreprise à l’issue de leur journée.
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Les conditions météorologiques m’empêchent de me rendre à mon travail : la journée de salaire me sera-t-elle enlevée ?

La journée d’absence n’est dans ce cas a priori pas payée, car considérée comme absence justifiée ou congé sans solde. Mais il est parfois possible de s’arranger avec l’employeur pour poser une journée de RTT ou un congé payé.
Si les absents sont nombreux, l’employeur peut décider a posteriori d’un arrêt collectif d’activité. Les personnes ne s’étant pas rendu au travail devront alors rattraper leurs heures au cours du mois qui suit, et l’ensemble des employés seront rémunérés normalement.
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