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| Grands principes du parasismique |
Construire parasismique, le plus souvent c’est respecter des règles de bon sens
Contrairement aux idées reçues, une maison parasismique ne coûte pas forcément plus cher. En réalité, un séisme n’est ni plus, ni moins, une contrainte analogue au vent ou aux chutes de neige. Pour certaines structures très élancées, le vent est d’ailleurs l’élément le plus contraignant. Pour construire parasismique, il suffit de prendre en compte l’aléa sismique depuis la conception jusqu’à la réalisation du projet en y appliquant quelques principes simples. Mais en quoi consistent ces règles de base et de bon sens ?
Il est nécessaire de connaître la nature du sol sur lequel on s’apprête à construire, et ce pour trois raisons : premièrement pour savoir à quelle profondeur on va pouvoir solidement ancrer les fondations. Dans le cas d’un terrain meuble et/ou gorgé d’eau, il est nécessaire d’aller chercher le rocher en profondeur en construisant la maison sur des pieux. Deuxièmement, pour éviter de concevoir une structure susceptible d’entrer en résonance. Enfin pour connaître les effets possibles de liquéfaction qui consistent en une perte de cohésion du sol sous l’effet des ondes sismiques. Le sol devient alors semblable à du sable mouvant. Votre maison risquerait de basculer d’un bloc et de se retrouver dans une configuration tout à fait particulière, genre tour de Pise.
- La conception architecturale de la maison :
Dans le cadre d’une maison individuelle, on privilégiera des formes simples ou plus exactement qui puissent se décomposer en formes simples. En effet, fractionner des structures complexes en blocs séparés de joint parasismiques permet d’éviter la torsion du bâtiment. Ces joints sont des espaces vides de 4cm minimum dans nos régions à sismicité modérée qui empêchent les blocs de s’entrechoquer. Il faut aussi porter un intérêt particulier aux cheminées : préférer des cheminées courtes et près du faîtage aux structures élancées au bord du toit. Ces prescriptions sont néanmoins à nuancer car, en réalité, toutes les formes sont envisageables. Simplement, plus elles sont complexes ou irrégulières, plus elles demandent de calculs pour le dimensionnement.
- Le choix des matériaux et des structures :
Il n’y a pas de matériaux parasismiques par excellence. On peut tout faire à partir de n’importe quel matériau à condition d’avoir toujours à l’esprit le principe de base « cohésion et répartition des efforts ». Le but, c’est de tout relier, des fondations à la charpente, pour que la maison se comporte comme un tout et non comme une somme d’éléments. Concrètement, dans les maçonneries, un chaînage doit solidariser les pierres, les briques et les parpaings ; dans le béton armé, les poteaux et les poutres doivent être reliés entre eux par des fers recourbés et soudés. Les structures en bois, quant à elles, résistent naturellement bien aux secousses car leurs articulations souples jouent sans se rompre.
Il n’y a pas de bonne construction parasismique sans une bonne réalisation. Aussi élaborées soient les dispositions parasismiques sur le plan, elles ne servent pas à grand-chose si l’exécution est mauvaise. Par exemple, un chaînage horizontal non relié à l’armature des poteaux ne permet pas une bonne transmission des efforts et empêche la structure de réagir d’un bloc. De même, un mortier de mauvaise qualité se désagrègera plus facilement sous l’effet des vibrations.
Enfin, lorsque vous aménagez votre maison, pensez à fixer correctement les étagères, lustres et autres objets muraux. Non seulement vous limitez la casse, mais surtout, vous vous mettez ainsi à l’abri de blessures et autres maux de tête !
Pour toute information sur les obligations en matière de construction parasismique depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation le 1er mai 2011, consultez le site Internet du Plan Séisme, notamment les pages suivantes :
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