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| VOS QUESTIONS ! |
Quelles différences y a-t-il entre l’intensité et la magnitude d’un séisme ? |
La magnitude mesure l’énergie libérée par le séisme alors que l’intensité reflète la façon dont il a été ressenti. La magnitude est unique pour un séisme donnée tandis que l’intensité varie avec la distance à l’épicentre. La magnitude est estimée sur l’échelle de Richter qui n’a pas de limites officielles. Le plus grand séisme répertorié jusqu’à nos jours est celui du Chili en 1960 estimé à 9,5 sur cette même échelle. L’intensité est quant à elle mesurée sur l’échelle EMS 98 qui comprend XII degrés : I qualifiant la secousse d’imperceptible, XII correspondant à la destruction de tous les bâtiments. | haut de page |
Pourquoi la magnitude d’un séisme varie-t-elle en fonction de l’organisme qui la fournit ? |
Il existe bien des façons de déterminer la magnitude ou devrait-on dire les magnitudes. En effet, selon la méthode utilisée, on parle de magnitude locale, de surface, de volume, de moment …
Hormis la magnitude de moment, notée Mw, qui se base sur un modèle physique de la source sismique, elles sont toutes calculées à partir de l’amplitude des oscillations sur le sismogramme. La sensibilité du capteur va donc avoir un rôle dans la précision de la magnitude. De plus, elles ne font pas intervenir les mêmes types d’onde.
La magnitude locale, correspondant à celle de Richter, est définie à partir de l’amplitude maximale des premières ondes : un déplacement maximal d’un millimètre sur le sismogramme correspond à un séisme de magnitude 3 survenant à 100 km de distance. Elle est utilisée pour les séismes proches.
La magnitude de surface est calculée à partir des ondes de surfaces ; elle est utilisée pour les séismes lointains mais relativement peu profonds (< 80km).
La magnitude de volume est évaluée à partir des ondes de volume. On la calcule pour les séismes lointains se produisant à grande profondeur.
Les variations proviennent donc à la fois de l'appareil utilisé et du type d'ondes enregistrées. En France, on remarque que le réseau national de surveillance sismique (RéNaSS) basé à Strasbourg surestime systématiquement la magnitude d’environ deux dixième par rapport au réseau Sismalp. Cela a finalement peu d’incidence, il faut simplement comparer des magnitudes établies avec une méthode similaire. | haut de page |
A partir de quelle magnitude ressent-on un séisme ? |
Il n’y a pas de règle générale. Tout va dépendre de la localisation du foyer : plus il est à proximité d’habitation et à faible profondeur, plus il a des chances d’être ressenti. Le record semble revenir à Grèses, un petit village de la Drôme, dont les habitants ont ressenti des secousses estimées à 0.5 sur l’échelle de Richter. Le capteur le plus proche situé pourtant à une quinzaine de kilomètres seulement n’avait rien enregistré d’anormale. Suite à plusieurs demandes des villageois, des sismomètres ont été installés dans la commune et ont confirmé la présence de petits séismes dont le foyer a été estimé à 350 m de profondeur. | haut de page |
Pendant un séisme, pourquoi doit-on se réfugier sous une table ? Que faire d’autre ? |
L’objectif est double : d’une part, on cherche à se protéger des éléments qui pourraient tomber : lampadaires, tableaux, plafond. D’autre part, il faut essayer d’avoir une poche d’air qui permette de respirer en attendant les secours si on se retrouvait coincé sous les décombres. L’exemple de la table est souvent pris car c’est rigide et commun mais tout autre élément ayant ces caractéristiques peut remplir cette fonction. Le linteau d’une porte par exemple peut être un abri temporaire à condition toutefois qu’il ne se trouve pas à proximité d’une vitre qui pourrait se briser. | haut de page |
Comment font les sismologues pour différencier une explosion et un séisme ? |
La forme des sismogrammes qui en résultent est différente. Un séisme est caractérisé par l’arrivée de deux ondes distinctes alors qu’une explosion n’est faite que d’une arrivée. En fait, on peut distinguer toutes sortes d’évènements sur un sismogramme, depuis un séisme aux antipodes jusqu’à une voiture en passant par un troupeau de vache à proximité du capteur. Chaque type de source de vibrations a ses caractéristiques en durée et forme du signal. Une voiture a un signal long en forme de fuseau alors qu’un troupeau de vache apparaît comme une série de petites vibrations. Un téléséisme, c’est-à-dire un séisme lointain, se manifeste par des ondes basses fréquences qui sont représentées par de grandes ondulations. La figure suivante donne un aperçu des différents signaux.
Source : © François Thouvenot | haut de page |
J’ai ressenti une légère secousse, comment puis-je être sûr que c’est un séisme ? |
Le site du réseau Sismalp diffuse quasiment en temps réel les sismogrammes des derniers séismes détectés. Il vous suffit donc de vous rendre sur le site et de consulter ces enregistrements. Dans le cas d’un séisme dépassant la magnitude1.5, les personnes responsables du réseau publie un avis de localisation et pour les plus importants (> 3), un communiqué de presse précisant l’épicentre du séisme, sa magnitude et les éventuels dégâts occasionnés. (http://sismalp.obs.ujf-grenoble.fr/sismalp.html) | haut de page |
Peut-on prédire les séismes ? |
Prédire, non, prévoir oui. Il faut en effet faire la distinction entre les deux termes souvent mal employés. Prédire, c’est être capable de dire quand le séisme va arriver. Or, les spécialistes s’accordent pour dire qu’on n’est pas capable, et qu’on ne le sera probablement jamais, de dire avec précision si un tremblement de terre va se produire dans 10, 15 jours, 1 mois ou un an. Des recherches sont menées pour essayer de trouver des précurseurs aux séismes pour pouvoir évacuer une zone juste avant le séisme, mais pour le moment, aucune découverte fiable n’a encore été réalisée. En revanche, les scientifiques savent quelles sont les régions où un séisme est attendu. Ils prévoient, par exemple, un séisme sur la faille de Belledonne mais sans pouvoir donner de date. | haut de page |
Les barrages de la région du Sichuan se sont révélés fragiles lors du séisme du 12 mai 2008, qu’en est-il dans la région ? |
Tout d’abord, il est important de préciser que la France est un pays peu sismique par rapport à la Chine. Ensuite, une étude récente montre que les grands barrages ne présentent aucun risque vis-à-vis des séismes. Il existe quelques points d’interrogations pour les petits barrages (moins de 15m de hauteur) qui sont beaucoup moins surveillés. | haut de page |
En cas de vente ou d’achat d’un bien immobilier, quelles pièces ou informations suis-je tenu de recevoir ? |
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