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| Inculquer une culture du risque : le Plan Séisme |
La rareté des séismes de grande ampleur dans nos régions a tendance à faire oublier ce risque. Le plan séisme a été mis en place pour améliorer la prise de conscience du risque sismique auprès de tous les acteurs : depuis la production de connaissance à sa diffusion en passant par l’application dans les constructions.
Lancé en novembre 2005 par Mme Olin, alors ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, le Plan Séisme (2005-2010) a pour objectif de réduire la vulnérabilité de la France (territoire et population) au risque sismique. Cela suppose une bonne connaissance du risque, une bonne formation des acteurs de la construction et une bonne information de la population. Ce plan suit donc trois axes principaux : approfondir la connaissance scientifique, améliorer l’application des normes parasismiques dans la construction, et sensibiliser la population au risque sismique.
Une meilleure connaissance du risque passe nécessairement par une évaluation précise de l’aléa. C’est l’objectif des microzonages réalisés dans les villes présentant un fort risque comme Annecy. Dans le cadre du Plan Séisme, des recherches sont menées afin d’établir une méthodologie pour déterminer l’aléa sismique avec des sites pilotes comme Nice ou Grenoble. Des modélisations de séismes sont également proposées pour mieux comprendre les mécanismes de rupture. Enfin, des études sur les sols liquéfiables sont effectuées dans des conditions réelles.
Pour appliquer correctement les dispositions parasismiques, il faut les connaître, les comprendre et en mesurer l’intérêt. C’est pourquoi, des journées de formations destinées aux acteurs de la construction (architectes, ingénieurs, artisans) sont organisées. Une étude a en effet montré un hiatus important entre les connaissances scientifiques du comportement des structures et leur application dans le secteur du bâtiment. Ces journées permettent de corriger certains préjugés tels que « construire parasismique, c’est couteux, compliqué et restrictif ». Enfin, ces formations sont aussi faites pour anticiper les changements occasionnés par l’évolution réglementaire fin 2008 : parution du nouveau zonage sismique et passage aux normes parasismiques européennes, l’Eurocode8.
Dans la région, une journée « Construire parasismique en Rhône-Alpes », organisée par l’UJF a eu lieu le 17 janvier 2008 rassemblant plus de 70 personnes. La DIREN Rhône-Alpes initie ainsi une série de formations spécialisées de 2 jours à destination des ingénieurs, portant respectivement sur les constructions béton, les structures métalliques et bois, et la géotechnique, débutant à l’été 2009.
Enfin, la communication vise également les pouvoirs publics et la population. A titre d’exemple, des semaines de formation en construction parasismique pour des professeurs de l’Education Nationale ont déjà été organisées dans les académies de Toulouse, Marseille et Lyon. Elles présentent le phénomène physique, expliquent simplement la réaction des structures, et donnent les réflexes à adopter.
Pour le grand public, l’exposition « Sismo-Tour », version itinérante de l’exposition « Séismes, tsunamis, vivre avec le risque » du Palais de la Découverte propose de nombreuses expériences dont une simulation de séisme à l’aide d’une plateforme vibrante. Le Sismo-Tour a fait sa première escale à Nice au printemps 2008 et fera étape dans la région à plusieurs reprises courant 2009 (se reporter au calendrier ci-dessous). Enfin, des manifestations sont prévues pour le centenaire du séisme de Lambesc en juin 2009.
Sismotour en Rhône-Alpes : le programme 2009
- A la DDE de l'Ain : Exposition ouverte du 21 janvier au 4 février 2009
- Au CCSTI de Chambéry : Exposition ouverte du 10 au 20 Février
- A St Vallier (CCSTI de la Drôme) : Exposition ouverte du 25 Février au 11 Mars
- A St Paul Trois Chateaux (CCSTI de la Drôme) : Exposition ouverte du 16 Mars au 31 Mars
Des étapes en Isère, Haute-Savoie et Rhône sont à l’étude pour fin 2008-début 2009
http://www.palais-decouverte.fr/index.php?id=1643 |
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