« Un ouvrage d'un intérêt certain sur l'historique du nucléaire »
Auteur : Henri de Choudens
Date : 11/04/2013
Niveau(x) de lecture : Grand public
Cet ouvrage daté de septembre 2000, ne tient donc pas compte de l’évolution de l’opinion publique depuis cette date et tout particulièrement de l’effet « Fukuxhima ». Cependant, malgré son ancienneté, il présente un intérêt certain car il met en évidence des réactions du public invariantes dans le temps et qui subsistent donc actuellement, avec quelques fluctuations plus ou moins importantes.
Le premier chapitre qui retrace l’histoire du nucléaire militaire et civil depuis son origine en 1939, est historiquement particulièrement intéressant car il donne une vue très complète de la création de l’arme atomique à travers le déroulement du projet « Manhattan » qui déboucha sur les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, puis dans les politiques des différents pays qui voulurent se doter d’un armement identique et tout particulièrement l’URSS dans le contexte de la guerre froide.
On assiste ensuite à la prolifération de cet armement dans des pays tels la Chine, puis Israël, l’Inde, le Pakistan…entrainant la peur d’une guerre nucléaire entre pays antagonistes n’ayant pas toujours un régime démocratique et stable. Pour essayer de pallier le risque d’une multiplication des pays cherchant à se doter de l’arme nucléaire est créé « le traité de non prolifération nucléaire», visant à engager les pays disposant des technologies permettant le développement des armes nucléaires et dotés de celles-ci, de ne pas fournir à d’autres pays ces connaissances et les matériels nécessaires à la fabrication de ces armes. D’autre part, les pays non dotés de l’arme et signataires du traité, s’engagent à ne pas se lancer dans leur fabrication.
Les peurs engendrées par le nucléaire civil ont le même point de départ que pour le nucléaire militaire/ les bombes lancées sur Hiroshima et Nagasaki, accrues par l’accident de Tchernobyl :
L’ouvrage analyse l’évolution de ces différentes peurs qui varient dans le temps quant à leur prééminence en fonction des événements.
Cet ouvrage, à la portée de tout lecteur, mériterait d’avoir maintenant une suite pour prendre en compte dans l’évolution de la perception par le public du risque nucléaire, consécutive à « Fukushima ». Il continue cependant à présenter un grand intérêt par les informations, souvent peu connues du public sur l’historique du nucléaire et tout particulièrement du nucléaire militaire.