Depuis une dizaine d’année, les systèmes de gestion de crise utilisent les canaux de communication apportés par le numérique. D'un côté, le recours aux plateformes numériques et aux applications smartphones permet une plus grande visibilité des connaissances sur le risque. De l’autre, les réseaux sociaux numériques apparaissent comme un levier idéal pour combler le manque d'implication citoyenne dans la gestion de crise. Pourtant, jusqu'à la crise sanitaire qui a débuté en 2020, rien ne semble avoir été fait pour impliquer les citoyens au cours du processus de gestion de crise. Dans cet article, nous posons la question de l'apport du numérique dans la transformation de la communication sur les risques et dans l'implication citoyenne dans la gestion de crise. En 2018, nous avons diffusé un questionnaire en Île-de-France et dans la région de Bruxelles-Capitale afin de comprendre les attentes des citoyens et les effets des stratégies de communication territoriale sur la perception des risques citoyens. Nos résultats suggèrent que la technologie numérique contribue à la gestion des catastrophes de deux manières principales : en facilitant la communication officielle avant et pendant les crises, et en favorisant l'implication des citoyens pendant les crises. Néanmoins, notre analyse révèle que même si la technologie numérique permet la prolifération des canaux d'information pour atteindre un public plus large, elle ne facilite pas l’émergence d'une approche ascendante, l’apprentissage des connaissances liées aux risques, ni l'amélioration de la compréhension par les citoyens de leur rôle dans la gestion des catastrophes.
Mots clés :
[ Brochure / Plaquette d'information ]
Office français de la biodiversité (OFB)
2024, 24 p., Office français de la biodiversité (OFB)
[ Rapport / bilan / guide ]
2024, 88 p.
[ Brochure / Plaquette d'information ]
Centre Européen de Prévention des Risques (CEPRI)
2024, 2 p., Orléans : CEPRI
[ Livre ]
2022, 318 p., Paris : Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers