En France, en moyenne montagne, le risque d’avalanche apparaît occulté alors que l’aléa avalanche est pourtant bien présent, et les enjeux réels. Cet article montre que ce paradoxe résulte de représentations qui dépassent le seul phénomène physique. La prégnance du modèle alpin (les Alpes constituant le modèle-type de la montagne) ainsi que la construction de la notion moyenne montagne par opposition à la haute montagne conduisent à faire de la moyenne montagne un espace distinct au caractère « tendrement montagneux »1. Dans ce contexte, l’ancrage territorial en haute montagne de la figure de l’avalanche, et plus largement du risque, se retrouve jusqu’aux acteurs scientifiques et institutionnels. Il se traduit, dans le système de gestion du risque d’avalanche français, par l’organisation de deux sous-systèmes distincts, celui dédié à la moyenne montagne se distinguant par l’absence de nombre d’outils et d’acteurs spécifiques. Finalement, les caractéristiques et les images associées aux objets phénomène avalanche et montagne concourent, implicitement ou explicitement, à occulter le risque en moyenne montagne, et donc à l’absence de fabrication du problème avalanche dans cet espace. Le cas archétypal du Massif vosgien permet d’illustrer le propos.
Notes : article publié [En ligne] in VertigO, Volume 18 numéro 2, septembre 2018
Mots clés :
[ Brochure / Plaquette d'information ]
Office français de la biodiversité (OFB)
2024, 24 p., Office français de la biodiversité (OFB)
[ Rapport / bilan / guide ]
2024, 88 p.
[ Brochure / Plaquette d'information ]
Centre Européen de Prévention des Risques (CEPRI)
2024, 2 p., Orléans : CEPRI
[ Livre ]
2022, 318 p., Paris : Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers