L’anneau constitué par les cents premiers kilomètres de profondeur du globe terrestre correspond à la lithosphère (dont la croûte terrestre). Cette partie rigide est découpée en plaques épaisses (plaques tectoniques) reposant sur une zone visqueuse, donc plus déformable, appelée l’asthénosphère. Ces plaques se déplacent horizontalement, très lentement les unes par rapport aux autres. Chaque plaque possède son mouvement horizontal propre, ce qui conduit, aux frontières entre deux plaques, à des mouvements relatifs d’éloignement ou de rapprochement et d’affrontement (on parle de subduction lorsque dans une zone d’affrontement, une plaque s’enfonce sous l’autre). Ainsi, la plaque africaine se rapprochant de 1 cm/an de la plaque eurasiatique, a provoqué et continue à provoquer le soulèvement des Alpes (0,1 cm par an). Ces poussées de plaques les unes par rapport aux autres provoquent des contraintes énormes dans les roches. Au sein de ces plaques existent des secteurs plus fragiles qui comportent des fractures appelées failles.
Sous l’effet du mouvement des plaques, ces failles se déforment progressivement puis à un moment donné, cèdent soudainement. Les deux bords de la faille coulissent alors l’un par rapport à l’autre, libérant l’énergie emmagasinée sous forme élastique (comme un ressort qui se tend progressivement puis se détend brusquement). Cette rupture brutale engendre des vibrations qui se propagent dans le milieu environnant et constituent la manifestation du séisme, en provoquant, suivant la nature des terrains traversés par les ondes et leur amplitude, des dégâts jusqu’à des distances pouvant être importantes (en 1985, l’épicentre du séisme qui fit d’énormes dégâts à Mexico était situé à 360 km de la ville)...