C’est dans un premier temps la responsable de l’école, à quelques mètres du feu, qui doit réagir au plus vite. Après rassemblement de tous les élèves, les institutrices décident rapidement d’évacuer le bâtiment pour rejoindre la Mairie. Les réflexes essentiels sont bien là :
- comptage des enfants
- appel des pompiers et de la mairie
- …
Mais quelques oublis ont montré l’utilité de s’entraîner. Bien que cela soit précisé dans les fiches réflexes, l’urgence a fait que l’institutrice n’a pas pensé à couper les organes de sécurité (ventilation, électricité,…) et récupérer le carton PPMS avant de fuir le lieu.
A 9h15, avec l’arrivée des pompiers sur les lieu, c’est au tour de la commune, qui a déclenché son PCS, de prendre différentes mesures d’urgence :
- bloquer les accès à la zone de danger,
- aider les pompiers pour l’évacuation des personnes dans un périmètre de 150m,
- et gérer le risque environnemental lié à la fuite du produit
- …
le tout en gérant les appels des parents ou l’arrivée des journalistes ! Une série d’actions difficiles à mener pour une petite commune qui dispose de peu de moyens humains et matériels.
Le Maire et ses agents ont su réagir rapidement et tenté de s’organiser pour répondre au mieux à la situation. Cependant, certaines points sont à revoir :
- l’identification des agents sur le terrain voire un élu référent, avec lesquels les sapeurs pompiers ont besoin d’un lien direct et immédiat,
- la restriction de l’accès au poste de commandement,
- la réflexion sur les lieux de regroupement des personnes évacuées
- la mise à disposition de documents pratiques tels que des cartes ou des papers-boards pour permettre à chacun de suivre le déroulement de l’évènement.
C’est au travers de ces exercices que les rouages de l’organisation de crise peuvent être testés et ajustés.
En effet, chaque acteur a véritablement joué son rôle : pompiers, chauffeur, commune,… La commune de Saint Barthélémy, confrontée à de nombreux risques majeurs, et notamment celui de la rupture des ruines de Séchilienne, mesure la difficulté à gérer des telles crises. Fort de toutes les remarques faites lors du débriefing, Gilles Strappazzon, Maire de la commune, sait qu’il doit continuer à améliorer ses dispositifs communaux pour être prêt le « Jour J ».
Un exercice qui a également suscité l’intérêt de nombreuses communes, qui sont venues assister et observer le déroulement de la matinée : Olivier Cartier du Syndicat Intercommunal du bassin d'Albertville, et Francis Carré, Maire adjoint de la commune de Notre Dame de Mésage. Cette commune doit très prochainement tester à son tour son dispositif communal.
L’occasion d’une nouvelle news sur le sujet !
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