Initiatives locales & bonnes pratiques
On constate, par rapport à la première enquête, une légère augmentation de l’estimation du niveau des risques naturels et technologiques ainsi qu’une légère augmentation de la préoccupation des individus face à ces risques. Bien que les risques ne soient pas encore des sujets de préoccupations majeurs chez les individus intérogés, il se trouve que la sensibilité face à ceux-ci s’est accru entre les deux enquêtes.
Il est intéressant de noter qu’il existe un lien entre cette augmentation du niveau des risques et la réception du DICRIM (question 32 « avez-vous reçu le DICRIM… »). En effet, les évaluations d’un risque naturel élevé sont faites avant tout par les individus qui ont reçu le DICRIM. Le simple fait d’avoir eu en main le document suffit donc à modifier l’estimation que les habitants font du niveau des risques auxquels la commune est soumise (le fait que la commune réalise ces actions d’information signifie que l’on peut effectivement décrire la situation d’Allevard comme risquée).
En revanche, pour que la préoccupation des individus vis-à-vis de ces risques change, il est nécessaire d’avoir lu le document. Le lien entre DICRIM et préoccupations s’opère par la façon de le lire (question 32 bis) et non plus par le simple fait de l’avoir réceptionné ou non. Les Allevardins qui sont un peu préoccupés sont, par exemple, surreprésentés parmi ceux qui ont feuilleté brièvement le DICRIM.
Nous avons une importante transformation de la répartition des réponses causées par la reformulation de la question portant sur la connaissance des risques pour laquelle quatre modalités de réponse ont été indiquées. Les individus percevaient de cette manière plus nettement la différence entre la modalité « non, il n’existe pas » et la modalité « ne sais pas ». Ceci a eu pour effet de rendre plus claire la question et les réponses. L’augmentation de la part de la réponse « non, il n’existe pas » est donc, en partie, à imputer à l’effet du questionnaire.
Globalement le pourcentage de personnes interrogées qui savent situer les risques sur la commune a augmenté entre l’enquête de 2007 et l’enquête de 2008 :
- Crue torrentielle : 78% en 2008 contre 62 % en 2007
- Glissement de terrain : 52 % en 2008 contre 34 % en 2007
- Séisme : 24,5 % en 2008 contre 10 % en 2007
- Chutes de pierre : 52,3 % en 2008 contre 25 % en 2007
- Rupture barrage : 36% en 2008 contre 17 % en 2007
- TMD : 10% en 2008 contre 4 % en 2007
L’impact du DICRIM sur ces connaissances est réel mais reste à considérer avec prudence. Certes, les individus qui définissent les séismes, les crues torrentielles, les chutes de pierres, les ruptures de barrages et les Transports de Matières Dangereuses comme des risques pour Allevard (tout en les localisant) sont surreprésentés parmi ceux qui ont reçu le DICRIM. De même, les personnes qui peuvent localiser les séismes ou les transports de matières dangereuses sont surreprésentées parmi les individus qui ont reçus le DICRIM et qui l’ont lu. Cependant, tous les tableaux n’indiquent pas de corrélation significative entre la modalité « Existe et je sais où le situer » et la réception du DICRIM (pour les effondrements et les glissements de terrain par exemple). On peut aussi constater que les ruptures de barrages demeurent une croyance chez les individus qui ont été interrogés (croyance qui s’est même renforcée) alors que ce risque n’a pas été traité dans le DICRIM (compte tenu du fait que le barrage de Fond de France n’est pas un « grand barrage » et qu’aucune étude ne permet de dire qu’il y aurait débordement en cas d’éventuelle rupture de celui-ci).
De manière générale, nous observons clairement que le DICRIM favorise la connaissance des consignes de sécurité puisque les individus qui ont répondu de manière correcte sont ceux qui l’ont eu dans les mains, la lecture de celui-ci étant plus favorable encore à la mémorisation des consignes. Les individus qui ne sont pas d’accord avec le fait d’aller chercher leurs enfants à l’école lors d’une crue torrentielle sont surreprésentés parmi ceux on lu attentivement le DICRIM. D’ailleurs, au moment des interviews, les enquêteurs ont constaté que les personnes interrogées précisaient souvent qu’elles avaient lu cette consigne dans le DICRIM.
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