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Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS)

Exercice PPMS au collège du Touvet

Publié le 10 juin 2011

Par Laurence Cassagne

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Exercice PPMS au collège du Touvet

Le collège La Pierre Aiguille, situé sur la commune du Touvet (38), a demandé l’intervention de l’Institut des Risques Majeurs (IRMa) pour jouer le rôle d’observateur lors de l’exercice PPMS du jeudi 9 juin 2011.

Selon la réglementation, les directeurs d’écoles et les chefs d’établissements sont responsables de la communauté scolaire y compris en d’accident majeur ou d’accident collectif. L’Education Nationale dispose d’un ensemble cohérent de textes qui légitime toute action de prévention des risques majeurs.

L’objectif principal d’un Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) est de mettre en place une organisation interne à l’établissement permettant d’assurer la sécurité des élèves et des personnels, jusqu’à la fin de l’alerte ou l’arrivée des secours.

Le BOEN (Bulletin Officiel de l’Education Nationale) hors série du 3 mai 2002 présente de manière très précise le plan particulier de mise en sûreté face aux risques majeurs qui doit être élaboré dans tous les établissements d’enseignements soumis à un risque majeur.

Le PPMS doit permettre de répondre, pour chacun des risques auxquels l’établissement  est exposé, aux six questions suivantes :

  • Quand déclencher l’alerte ?
  • Comment déclencher l’alerte ?
  • Où et comment mettre les élèves en sûreté ?
  • Comment gérer la communication avec l’extérieur ?
  • Quelles consignes appliquer dans l’immédiat ?
  • Quels documents et ressources sont indispensables ?

 

En Isère, il existe, depuis une dizaine d’années, un partenariat entre l’Inspection Académique, le Rectorat, le Conseil Général de l’Isère et l’IRMa pour notamment favoriser l’élaboration des PPMS dans les collèges publics du département. A ce titre, l’IRMa reçoit une subvention pour aider à mettre en place les organisations internes spécifiques à chaque collège public et pour les tester.

Le collège du Touvet peut être exposé à un tremblement de terre et il peut être impacté en cas d’accident de transport de matières dangereuses. Il est également situé en pied de falaise.

Jeudi 9 juin 2011 à 9h25, l’alerte « mise à l’abri » a été donnée via l’utilisation de deux cornes de brume. Les élèves accompagnés de leur enseignant ont quitté leur salle de classe pour rejoindre les lieux de mise à l’abri défini dans le PPMS. C’était la première fois que le collège testait cette procédure déclenchée en cas de pollution de l’air extérieur.

Le matériel et l’affichage spécifique à la mise à l’abri :

Chaque salle dispose d’une pochette accrochée à la porte qui contient en visuel immédiat : un plan de localisation de la zone « mise à l’abri » à rejoindre le plus rapidement possible, mais aussi une fiche d’appel et une fiche absence à remplir une fois les élèves installés dans la zone et d’un crayon.

Deux armoires spécifiques PPMS sont prévues (rez-de-chaussée et 1er étage) pour disposer de bouteilles d’eau, de gobelets, d’occupations pour les enfants, … (pour l’exercice, les armoires n’étant pas encore été livrées les responsables avaient installés le matériel sur des charriots).

Bilan de l’exercice

L’exercice s’est bien passé. Il a été levé 5minutes avant l’heure de la récréation, permettant ainsi aux élèves de récupérer leurs affaires dans les salles de classe et d’aller se défouler dans la cour. Il a duré 40 minutes.

Les élèves se sont bien comportés. Le bruit dans les zones de mise à l’abri était modéré.

L’inspection académique a répondu à l’appel « déclenchement du PPMS » sur le portable spécifique prévu à cet effet.

La cellule de crise a été mise en place, une main courante a été tenue et le bilan des personnes présentes au moment de l’exercice a été faite. (584 personnes dont 37 adultes).

La température dans les zones de mise à l’abri a sensiblement augmenté pendant l’exercice.

Les enseignements à retenir / Modifications à envisager

  • Les clefs des WC du 1er étage (salle histoire/géographie) doivent être prévues dans l’armoire qui sera installée à proximité.
  • Les armoires devront être ouvertes par les surveillants.
  • La documentaliste et les élèves présents pourront rester dans le CDI et ouvrir la porte du couloir.
  • Les fiches « appel » doivent être renseignées correctement. Il est indispensable que les enseignants indiquent le numéro de la salle dans laquelle ils étaient au moment de l’alerte.
  • Le gymnase n’a pas entendu l’alerte et il n’a pas répondu au téléphone (ni le fixe, ni le portable). Une mission sera affectée à la loge : alerter par téléphone le gymnase.
  • Les cornes de brume doivent être mieux réparties au sein de l’établissement afin qu’elles soient audibles au 1er étage.
  • Une procédure pour faire entrer et recenser les élèves qui arrivent après la fermeture de l’établissement doit être mise en place. La loge sera chargée de déverrouiller la porte extérieure de la salle polyvalente et de mettre une affiche. Les élèves passeront ainsi par cette pièce qui servira de « sas ». Les élèves seront pris en charge par le CDI qui devra noter leur nom sur une fiche spécifique.
  • Le signal de fin d’alerte devra être modifié : mettre un son continu au lieu de trois coups brefs.
  • Eviter de donner des occupations aux enfants alors qu’ils ne demandent rien. L’utilisation de feuilles papier au cours de l’exercice a généré une excitation (avions et boules en papier !)
  • Une salle de classe (technologie) a été oubliée au moment du recensement car elle reste dans sa classe et elle n’est pas directement visible depuis le couloir.
  • La distribution du matériel et des occupations doit être faite par le personnel de la vie scolaire et non par les enseignants.

 



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