Selon un échantillon représentatif de la population, l’information et la communication sur les risques naturels, industriels et nucléaires paraissent déficientes. Ce sentiment est même en augmentation par rapport à un précédent sondage réalisé seulement 6 mois auparavant.
Les personnes interrogées se sentent mal informées :
- 63 % pour les risques naturels auxquels elles sont exposées (+ 10 points)
- 69% pour les risques industriels (+ 7 points)
- 71% pour les risques nucléaires encourus (+ 9 points).
Ce niveau d'information est encore plus faible chez les plus jeunes :
- 21 % des moins de 35 ans déclarent connaître les risques naturels menaçant leur commune,
- contre 32 % des 35 ans et plus.
Les principaux canaux d'information sont :
1- un document d’information communale (46 %)
2- la presse (36 %)
3- les expériences personnelles (10 %)
4- le bouche à oreille (8 %)
Les consignes liées au déclenchement du signal national d’alerte ne semblent connues que par 14 % des Français selon leurs déclarations et plus de quatre Français sur cinq (82 %) souhaiteraient avoir plus d’informations sur les gestes à adopter en cas de catastrophe naturelle ou technologique.
Enfin, le fonctionnement des assurances en cas de catastrophe naturelle est méconnu : 69 % estiment être mal informés sur leur fonctionnement, dont 31% s’estiment très mal informés.
Les résultats de ce sondage confortent l'organisation des premières "Assises nationales des risques naturels", les 19 et 20 janvier dernier, à Bordeaux, qui ont réuni plus de 500 acteurs de la prévention des risques naturels (élus, services techniques des collectivités et de l’Etat, représentants de la société civile, acteurs économiques, scientifiques).
L'objectif de ces Assises était que chaque acteur puisse exprimer son point de vue sur les thèmes qui lui paraissaient essentiels en matière de prévention des risques. Une occasion de développer les échanges entre la communauté scientifique et les acteurs de terrain en faisant remonter les besoins et les attentes des élus et des services de l'Etat auprès des ingénieurs et des chercheurs qui pourraient mettre à leur service les technologies existantes et, si nécessaire, développer de nouveaux outils plus adéquats.
Gageons que le but est atteint d'autant plus qu'à cette occasion, la volonté de créer un "Observatoire national des risques naturels" s'est clairement exprimée. Piloté par l'Etat, en partenariat avec les assureurs (à travers la Mission Risques Naturels) et la Caisse Centrale de Réassurance (CCR). Cette nouvelle structure aura plusieurs missions :
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