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Pollution du réseau d’eau : la commune de Claix (38) teste son Plan communal de sauvegarde

Publié le 25 octobre 2012

Par Laurence Cassagne

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Pollution du réseau d’eau : la commune de Claix (38) teste son Plan communal de sauvegarde

La commune de Claix (38) a testé son Plan Communal de Sauvegarde le mardi 23 octobre 2012 au travers d’un scénario simulant une pollution du réseau d’eau. Un représentant de l’IRMa a observé l’accueil et le standard mairie pendant tout le temps de l’exercice.

Présentation du scénario

Lors d’une livraison de fioul chez un particulier, le conducteur du camion citerne perd la maîtrise de son véhicule et se renverse au niveau du périmètre de protection immédiat de la zone de captage de Pont de Claix. Le produit se déverse dans le cours d'eau à proximité et dans les captages du réservoir de Garretière.

Un quartier d’environ 150 habitations et un groupe scolaire sont concernés.

Les objectifs de l’exercice

Tester l’armement du nouveau poste de commandement communal

Tester le cheminement de l’alerte

Tester l’information de la population (système d’appels en masse)

Tester les interfaces avec le gestionnaire du réseau d’eau potable

Tester la recherche de ravitaillement en eau et l’organisation d’un point de distribution

Communiquer sur les procédures et l’organisation du gestionnaire du réseau d’eau potable

Informations pratiques sur l’exercice

Le Poste de Commandement Communal a été délocalisé au centre technique. Il est donc distant de plusieurs centaines de mètres de la mairie. Par ailleurs, le PCC étant situé dans les services de la direction des services techniques et environnement, le secrétariat de ce service a été exceptionnellement fermé. Ce qui n’est pas le cas de l’accueil mairie qui a géré les appels et les demandes « hors exercice » en plus de ceux de la simulation.

La date de la simulation était connue par le personnel communal (membre du PCS) et les élus.

Un message via le système d’appels téléphoniques en masse a été réellement passé au niveau du quartier impacté par la pollution de l’eau. Le message proposé aux administrés concernés de venir chercher de l’eau en bouteille au point de distribution organisé.

La SAUR était présente avec des véhicules et du matériel.

Une équipe de 9 animateurs a permis de dérouler le scénario, de passer des appels téléphoniques fictifs et de jouer le rôle d'un  journaliste.

L’accueil et le standard téléphonique de la mairie : la gestion des premiers appels et quelques faits ou actions intéressants à retenir

8h30 : Ouverture de la mairie et du standard

8h34 : premier appel fictif d’un habitant qui est transféré aux services techniques après une demande d’autorisation du standard

8h38 : un responsable de la SAUR appelle en mairie. L’appel est transféré aux services techniques

8h39 : un témoin informe le standard qu’un camion s’est renversé et qu’il a appelé les pompiers. Ce message sera transmis à la police municipale à 9h04.

8h44 : appel fictif d’un habitant – transfert aux services techniques

8h53 : le standard recherche des informations auprès de la cellule communication du PCC – pas d’informations

9h00 : le standard recherche des informations auprès du secrétariat des services techniques – pas d’informations

9h04 : le standard appelle la police municipale (PM) et demande des informations. – pas d’informations. Lors de cet appel, le standard donne à la PM le nom et les coordonnées des personnes qui ont appelé et l’informe sur l’accident signalé à 8h39.

9h17 : la directrice de l’école du centre (appel fictif) demande des informations sur la conduite à tenir. L’appel est transféré aux services techniques

9h24 : une personne arrive en renfort au standard pour aider le personnel accueil. Elle dispose de fiches prêtes à remplir pour noter le suivi des appels et des actions. Deux personnes mais un seul poste téléphonique.

9h28 : le SIDPC demande à parler au responsable du poste de commandement

9h41 et 9h49 : deux appels NON fictifs de personnes ayant reçu un message par téléphone (un message mairie et un message SAUR). Elle demande une confirmation sur le fait que c’est une simulation.

9h43 : L’ARS a été informée par la préfecture d’un problème sanitaire sur la commune. L’ARS souhaite avoir un point de situation avec un responsable. L’appel est transféré aux services techniques, cellule commandement.

9h51 : une personne NON fictive se rend en mairie pour demander des informations sur le message envoyé par le système d’appels téléphoniques en masse.

10h14 : le PCC demande un arrêté du maire pour interdire la consommation d’eau.

10h20 : Un journaliste se présente à l’accueil mairie. Il est installé dans la salle à proximité et l’information est immédiatement donnée à la cellule communication du PCC avec une demande de précision sur le lieu et l’heure du point presse prévu.

Principaux points à retenir

  • Le standard note les appels sur son cahier « quotidien ». C’est un bon réflexe.
  • Il aura été intéressant d’utiliser une fiche pré établie avec Heure / Message / Suite donnée pour être sûre de ne rien oublier.
  • La personne est calme et gère très bien les appels compte tenu des informations dont elle dispose.
  • Le standard demande le nom, l’adresse et les coordonnées téléphoniques des personnes qui appellent. ATTENTION : il faut éviter au maximum de leur proposer que la mairie les rappelle car il est très difficile de gérer les appels entrants, les recherches d’informations et le rappel des habitants surtout quand les moyens humains et matériels de la commune sont limités.
  • Les appels sont transférés aux services techniques à la cellule commandement alors qu’il n’y a pas d’informations sur le déclenchement du PCS et la mise en place du PCC.
  • Il manque un moyen de communication  avec le PCC. Le téléphone du standard permet de gérer les appels entrants mais il est trop occupé pour être utilisé en téléphone sortant et donc pour joindre le PCC.
  • Par ailleurs, il est intéressant de définir un rôle pour les deux personnes à l’accueil, l’un gère les appels entrants et l’autre prend contact, quand cela est nécessaire, avec le PCC. Chacune doit avoir des fiches prêtes à remplir pour noter les informations. Une fiche commune est trop difficile à tenir à jour.

Le point de distribution d’eau potable

La population du quartier concerné par la pollution fictive du réseau d’eau potable a été informée par le système d’appels téléphoniques en masse des consignes à respecter et de la mise à disposition de bouteilles d’eau. La population pouvait si elle le souhaitait réellement venir chercher un pack de bouteilles d’eau potable.

Le personnel de la SAUR s’est installé sur le parking de la mairie. Le personnel communal à l’accueil mairie n’a pas été informé de la présence de la SAUR et donc de la mise en place du point de distribution.

La SAUR s’est déplacée avec 70 packs de 9 litres, soit 630 litres. Une partie a été acheminée par les services techniques de la commune à l’école concernée.

Deux habitants sont venus chercher des bouteilles. La SAUR ne gère pas la distribution de l’eau potable (pas d’informations sur les habitants qui ont récupéré des bouteilles). Il est impératif que l’organisation communale accompagne et encadre cette distribution.

 

 



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