"Un grand fracas qui a duré moins de deux minutes. Samedi 22 janvier, vers 17 h 20, sur les hauteurs du Salève, entre les communes de Bossey et de Collonges-sous-Salève, le massif a connu un nouvel éboulement rocheux. Ce type d’éboulement est soudain mais aussi fréquent, dû à la verticalité dans certains secteurs du Salève. Un éboulement qui s’est écoulé sur plusieurs dizaines de mètres mais qui n’a pas atteint d’habitations. Les pompiers n’ont pas été mobilisés.« Ça coule tous les jours », constate le maire de Bossey, Jean-Luc Pecorini, peu surpris de ce nouvel épisode."

"Depuis ce vendredi 3 décembre, les habitants naufragés de Bossey sans domicile fixe depuis le 22 juin ont eu l’autorisation de rentrer chez eux. Enfin, pas tous. Seulement les habitants de la copropriété les Allées du Golf, soit environ la moitié des habitants sinistrés. « Suite aux travaux de sécurisation du promoteur, l’expert judiciaire avait mis en place des capteurs pour voir si le terrain bougeait. Maintenant que tous les voyants sont au vert, les habitants de la copropriété du haut ont pu rentrer. « Pour ce qui est des indemnisations, depuis le début, ils ont touché zéro aide ! » précise l'avocat Me Christian Saint-André qui représente les deux copropriétés et les 52 familles touchées."

"Les travaux de consolidation et de stabilisation se poursuivent, d'après l'expert judiciaire les familles pourraient regagner leurs habitations d'ici fin novembre. Les travaux de consolidation de la colline seront bientôt terminés, leur dit-on, et dans un courrier adressé aux familles ce jeudi 7 octobre, on leur promet "que la date de retour dans leur logement serait imminente" sans toutefois donner plus de précisions. Pendant ce temps, l'état de catastophe naturelle a été officiellement déclaré par l'Etat, mais il "arrive bien trop tard" selon Maître Christian Saint-André, l'avocat des sinistrés : " je crains que certaines assurances qui envisagent de payer la note finale s'engouffrent dans cette brèche et fassent du coup traîner le dossier mais nous aurons très vite des informations,et nous en tirerons les conséquences, soit dans un sens amiable, soit dans un sens proécédurier". En attendant les familles sont livrés à elles mêmes sans aucune indemnisation, certaines n'ont pas l'intention de regagner leurs logements inquiètes et stressées à l'idée de devoir regagner un site dont elles doutent désormais qu'il soit sans danger."

" Ce jeudi 30 septembre, l’état de catastrophe naturelle a été officiellement reconnu. « Nous sommes plusieurs habitants à être abasourdis par cette reconnaissance. Après des mois où on a dépensé des milliers d’euros en location de voitures, en meubles, en habits, là, on nous dit que c’est la faute de la nature… Mais qui va nous rembourser alors ? Et pourquoi cela n’arrive que maintenant ? ». Pour Me Christian Saint-André, qui représente les deux copropriétés et les 52 familles touchées par le glissement de terrain :« Le premier intérêt d’une catastrophe naturelle, c’est de débloquer des fonds en urgence en cas de dégâts matériels importants. Or, là, elle arrive trois mois après. C’est trop tard. Heureusement, on n’a pas attendu l’Etat pour faire avancer les choses ». Et l’avocat d’expliquer : « Dans cette affaire, on a privilégié les solutions à l’amiable. Et on a réussi à trouver un accord avec le promoteur du chantier à côté de la résidence. Il a quand même financé plus d’un million pour les travaux de consolidation en urgence."

"Reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle ont été examinées pour les dommages causés par les inondations et coulées de boue, les inondations par remontée de nappe, les séismes et les mouvements de terrains (hors sécheresse géotechnique). Ain , Allier, Isère, Puy de dome, Savoie, Haute Savoie."

"Attendu depuis des semaines, l’hélitreuillage prévu pour sortir les voitures des habitants sinistrés depuis l’éboulement n’aura pas lieu en raison de la proximité de l’A40. À la place, ils ont échafaudé une route.Encore une perte de temps, et d’argent », peste ce mercredi 28 juillet, Florian, l’un des habitants sinistrés qui roule depuis des semaines avec une voiture de location. Tout comme des logements provisoires à trouver, tout comme des habits à racheter en urgence : la galère des habitants naufragés de Bossey qui n’ont plus de domicile fixe continue."

"Ce vendredi 9 juillet, ils ont eu un quart d’heure, parfois plus, pour retourner chez eux récupérer quelques affaires. Et, ils ont eu une petite nuit pour y réfléchir. « On a appris, jeudi soir, qu’on avait le droit de revenir. Personne ne se rend compte ce que c’est de quitter sa maison un matin et qu’ensuite, on ne puisse plus y retourner », résume Valentine. Le soir de l’éboulement on a pu récupérer des affaires, on était tous dans l’émotion, on a oublié plein de choses. La récupération des affaires des sinistrés a été autorisée et organisée par la mairie. Elle est très encadrée avec aussi des gendarmes de la compagnie de Saint-Julien-en-Genevois qui apportent leur aide au dispositif. L’accès aux 52 logements répartis dans trois immeubles de résidence est interdit car l’éboulement menace toujours la structure."

"TEMOIGNAGES. Après le glissement de terrain qui a bien failli emporter leurs logements le 22 juin dernier, c'est la colère qui domine désormais chez les habitants évacués. Certains vivent à l'hôtel, à leurs frais. Toutes les situations particulières sont compliquées, et ils se sentent "dédaignés" "

"Routes arrachées en quelques minutes, un torrent de terre de plus de 300 m3 qui s'est déversé d'un coup... les habitants du petit village de Bossez, près de Saint-Julien-en-Genenevois, qui étaient présents à ce moment-là ont vécu des heures difficiles et stressantes. Ce matin, les engins de terrassement continuaient de déblayer la masse de terre qui s'est accumulée. Le spectacle des dégâts est impressionnant sur la zone. Si les habitations ne semblent avoir subi aucun dommage, elles pourraient s'effondrer, tant le terrain est instable. On peut en juger, à voir le revêtement des chaussées soulevé comme un fêtu de paille et les fissures qui se sont ouvertes un peu partout. Sur place ce matin, le sous-préfet de Saint-Julien-en-Genevois, Jean-Luc Blondel, faisait encore l'état des lieux : "on part sur du long terme, il faut se rendre à l'évidence, les pompiers ont marqué en fluo l'heure à laquelle les failles se sont ouvertes, et on les surveille. Des capteurs ont éte installés dans les bâtiments pour analyser leurs mouvements, et puis il y a aussi l'autoroute toute proche, les travaux vont être colossaux" assure-t-il ."

"Ce mardi 22 juin, il était 11 h 30 quand pompiers et gendarmes sont intervenus à Bossey, en Haute-Savoie, pour un glissement de terrain. Une résidence de plusieurs logements (90 selon nos informations), menace actuellement de s’effondrer. Il y a actuellement des experts (géologues, etc) qui analysent les risques et perspectives. On attend. Notamment aussi par rapport au risque de l'autoroute. Le pied de l'éboulement est à 100 mètres à vol d'oiseau de l'A40. On attend aussi d'en savoir plus pour savoir comment on va faire avec les habitants."L’évacuation est en cours. Une zone de sécurité a été mise en place dans tout le village."