Initiatives locales & bonnes pratiques
Le DICRIM (Document d'Information Communal sur les Risques Majeurs) de la commune de la Terrasse a été réalisé entre les mois de mars et juin 2005 par une étudiante de l'Institut de Géographie Alpine (IGA), Adeline Marchisio, au cours d'un stage à l'IRMa. L’un des objectifs de ce stage était d’analyser les différents travaux réalisés jusqu’à ce jour dans les communes de l’Isère ayant réalisé leur document et de proposer des pistes permettant d’améliorer, autant que faire se peut, le contenu des documents futurs. Réaliser un DICRIM reste un exercice délicat car le document doit concentrer de très nombreuses informations et en même temps être synthétique pour ne pas décourager le lecteur. Il doit aussi être attractif et donner envie au lecteur d’aborder un sujet peu attirant a priori. Le travail d’Adeline Marchisio ne prétendait donc pas aboutir à une recette miracle mais simplement améliorer certains aspects d’un document toujours perfectible. Deux éléments ont particulièrement été mis en avant :
l’utilisation de cartes et de photos n’est pas systématique et les liens possibles entre ces deux types de documents jamais exploités.
Le travail d’Adeline Marchisio a aussi été l’occasion de prendre en compte l’évolution de la réglementation en matière d’information préventive suite à la parution du décret n° 2005-134 du 15 février 2005 relatif à l'information des acquéreurs et des locataires de biens immobiliers sur les risques naturels et technologiques majeurs. Bien que les communes n’aient pas, réglementairement, de rôle à jouer dans ce domaine, il nous a semblé important qu’elles se mobilisent pour sensibiliser et informer les professionnels concernés. Un « DICRIM professionnel » a donc été réalisé, plus complet que le premier (nombreuses références réglementaires, extraits des cartes du PPR…) et qui devait être envoyé aux agences immobilières, aux notaires, aux architectes… travaillant notamment sur le territoire de la commune.
Le DICRIM grand public, destiné à l’ensemble de la population de la Terrasse, a été imprimé à 1500 exemplaires et diffusé dans toutes les boites aux lettres des habitants de la commune au cours du mois novembre 2005. Il est important de rappeler que cette pratique qui est la plus courante dans notre département, va bien au-delà de l’obligation réglementaire du maire qui doit simplement tenir le DICRIM a disposition des habitants en mairie et les en informer par voie d’affiche (décret 90-918 du 11 octobre 1990 modifié). C’est aussi la seule qui nous garantisse qu’un minimum de personnes consulte le document…
Pour prolonger cette action d’information auprès des habitants et pour permettre un échange et un retour de leur part sur les informations fournies, la commune a décidé d’organiser une réunion publique d’information pour présenter à la fois la démarche initiée avec la réalisation du DICRIM et celle qui allait être engager avec la réalisation du Plan Communal de Sauvegarde. Celle-ci a eu lieu le 11 janvier 2006 en présence de la MIRNat et de l’IRMa et d’une vingtaine d’habitants de la commune. Si l’échange avec la salle a été positif, on ne peut que regretter que le nombre de participant ait été aussi réduit. Les services de la mairie avaient pourtant multiplié les démarches pour que les habitants soient informés de la date et du lieu de cette réunion :
On ne peut donc que constater, une fois de plus, à quel point il est difficile d’intéresser la population au thème des risques majeurs en dehors des périodes de crise. La première difficulté à laquelle nous faisons face est tout simplement de faire prendre conscience aux habitants de la réalité des risques qui les menacent. Elle est ensuite de faire en sorte qu’ils aient une juste perception de ces risques, sans les minimiser et sans les aggraver. Nous aurions pu penser que les récentes crues torrentielles survenues dans le massif de Belledonne aident la population à prendre conscience de ces risques. Le peu d’habitants présents lors de cette réunion publique nous montre malheureusement tout le chemin qu’il reste à faire pour que cela soit effectif. Rappelons que le torrent de la Terrasse, qui traverse le centre de la commune, a une capacité hydraulique estimé à 7 m³/s alors que son débit lors d’une crue centennale est estimé à 20m³/s.
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