Politiques publiques | Risque industriel
L'information préventive de la population aux risques industriels majeurs auxquels ils sont soumis de par leur proximité avec des sites industriels à risque, c'est la loi et c'est tous les 5 ans.
Le 14 novembre 2018, en préfecture de région à Lyon, M. David CLAVIERE, préfet délégué pour la défense et la sécurité zone de défense sud-est a présenté officiellement cette campagne régionale d’information sur les risques industriels majeurs 2018.
Une campagne spécifique à la région Auvergne-Rhône-Alpes en raison de sa concentration en risques industriels, avec 122 établissements à risque dont la Vallée de la chimie, à Lyon.
Les sites à risques : 99 installations Seveso + 5 stockages souterrains de gaz + 8 sites nucléaires (dont 4 centrales nucléaires) + 4 infrastructures TMD + 6 laboratoires manipulant des micro-organismes hautement pathogènes
Ces sites ont l'obligation d'avoir mis en place un Plan particulier d’intervention (PPI) car en cas d'un accident grave celui-ci aurait des impacts à l'extérieur du site sur les populations, les infrastructures, les biens ou/et l’environnement.
Une campagne adressée à 410 communes représentant 2,95 millions habitants.
Une action issue d'un travail commun avec le SPPPY Grenoble et le SPIRAL Lyon avec l'appui de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes en liaison avec l'association APORA.
Une campagne qui va s'inscrire dans la durée, sur 5 ans, avec des programmes annuels d'actions portés par le SPPPY grenoblois et le SPIRAL Lyonnais.
Un budget de 1,3 millions d'euros, financé principalement par les industriels, mais aussi par l'Etat et les collectivités.
Par l'envoi postal d'un document à lire et à conserver adapté au territoire et à ses risques propres, soit une déclinaison de la brochure en 22 versions territorialisées.
Par un site Web : http://www.lesbonsreflexes.com/
Par une vidéo de lancement
Par une présence sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/bonsreflexes et https://twitter.com/lesbonsreflexes
Par un n° "Les bons réflexes" 04 78 77 36 00
- informer et sensibiliser la population sur les risques industriels majeurs,
- dresser une "cartographie" des risques industriels près de chez soi ou de son lieu de travail,
- donner des consignes de prévention : soit des bons réflexes à adopter en cas d’alerte
Parmi les actions complémentaires à cette campagne
- un label "les bons réflexes" pour identifier des actions volontaires qui répondent aux objectifs de la campagne,
- des distributions et des mises en place, par les communes concernées, d'affichettes consignes dans les ERP, immeubles et camping,
- une journée annuelle des acteurs du réseau les Bons réflexes à partir de l'automne 2019
+ son étendue territoriale : c'est une action à l'échelle d'une région étendue,
+ la dynamique d'acteurs créée pour réaliser cette campagne qui allie la sphère économique, la société civile, l'Etat et collectivités territoriales,
+ une information sur les risques industriels majeurs à la fois mutualisée dans ses contenus et différenciée selon le territoire,
+ la mutualisation des moyens dans un but commun afin d'optimiser l'efficacité économique d'un tel projet avec un budget de 1,3 millions d'euros pour les actions d'information,
+ des actions spécifiquement orientées vers le public scolaire,
+ et la prise en compte de l'avis des publics concernés via un sondage d'opinion en fin de campagne.
Via des actions de terrain l'Institut des Risques Majeurs a fait le choix de participer à cette campagne en faisant labelliser "Les bons reflexes" certaines de ses actions par l'instance dédiée :
- le bus "Inforisques" de l'IRMa mis en oeuvre à l'inititiave de la ville de Grenoble avec le soutien du SPPPY grenoblois, symbole du chemin d'ouverture des sites protégés vers la société civile. Le 05 octobre 2018 en présence de représentants du SPPPY et du Rectorat de Grenoble, plusieurs classes des écoles de la ville ont pu visiter la plateforme chimique de Pont-de-Claix et être sensibilisés par les pompiers du site industriel aux gestes de sécurité en cas d'incendie.
- la conférence intitulée "Le risque industriel dans la région grenobloise, où en est-on ?" dans le cadre des Matinales de l'IRMa organisée le 12 octobre 2018 avec les soutiens de la Métropole et de la ville de Grenoble, de l'Etat, du département de l'Isère, du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes et de l'Agglo. Au cours de cette conférence qui a réuni près d'une centaine de participants, Corinne THIEVENT et Claire Marie N'GUESSAN (DREAL unité départementale de l’Isère) ont présenté les risques industriels encourus sur ce territoire et la politique de prévention des accidents majeurs.
- les sessions de sensibilisation EXOCRISE
« Apprenez à piloter une cellule de crise » organisée par l'IRMa à l'initiative de la Métropole de Lyon avec les soutiens de l'Etat et du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, qui s'est tenue le 12 novembre 2018 à Saint-Fons pour la première session. Où un entrainement sur table et une mise en situation réelle a permis aux futurs acteurs de la gestion de crise de s'entraîner.
L'IRMa a interpelé à plusieurs reprises le comité de pilotage de la préparation de cette nouvelle campagne d'information sur la nécessité au niveau stratégique de viser le public captif des salariés et usagers dans les établissements recevant du public (ERP) publics et privés par une série d'actions spécifiques. Ce qui n’a jamais été le cas lors des précédentes campagnes d'information en tout cas directement. En l'occurrence, les chefs d’établissement auraient pu être sensibilisés non seulement sur leur rôle de "relais" des informations dispensées au cours de la campagne auprès des salariés, mais aussi et tout particulièrement sur la nécessité de mettre en place des Plans d’Organisation et de Mise en Sûreté (POMSE) dans leur établissment, à l’instar des Plans Particuliers de Mise en Sûreté (PPMS) qui doivent aujourd’hui être réalisés dans tous les établissements scolaires pour permettre à l’encadrement de faire face à un risque majeur ou bien à une menace terroriste.En effet, les chefs d’entreprises et responsables d’Établissements gagneraient à se questionner sur les conditions de mise en sûreté des salariés et des usagers de leurs établissements face aux agressions extérieures.
jean-pierre Danloue (07/01/2019 16:26)
A suivre la parution des PPI nucléaires vis à vis des périmètres à risques IODE selon mes sources il n'est toujours pas intégré la vitesse des vents (même dominants) sur les conséquences. Les ERP sont à la traîne y compris les grandes surface qui sont de véritables passoires!Rappel 40.000 personnes 50\% de couverture pour la distribution d'iode et un facteur d'efficacité qui tombe à 50\% après 6 heures cela fait combien de futures victimes inutiles!
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