Politiques publiques | Risque industriel
Notre Institut a participé le 19 septembre dernier sur la commune de Champ sur Drac sur invitation du Maire, Jacques Nivon, à une réunion à laquelle les représentants du Service interministériel de défense et de protection civile de la Préfecture de l'Isère ont dévoilé la trame du prochain exercice départemental de sécurité civile, qui se déroulera le mardi 24 octobre 2006 dans le sud grenoblois, entre 13 h 30 et 16 h.
Exercice Plan Particulier d'Intervention (PPI) grandeur nature dans le sud grenoblois : entre fiction et réalité
On connait déjà les grandes lignes de l'accident fictif qui reste pour une bonne part inconnue : fuite de chlore gazeux sur l’atelier de chlorure d’aluminium de la plate forme industrielle ARKEMA implantée à Jarrie.
Les responsables de la plate-forme chimique testeront le Plan d'opération interne qui met en œuvre les secours appartenant à l'usine. Dans la montée en puissance de l'accident dont les conséquences indésirables peuvent avoir des effets à l'extérieur des limites du site, il est prévu que le Préfet de l'Isère, Michel Morin, qui dirige les secours dans cette situation, déclenche le Plan particulier d'intervention. C'est le Plan particulier d'intervention de la plate-forme chimique de Jarrie mis à jour le 24 novembre 2005 qui sera testé.
Plusieurs communes ont l'intention de tester leur plan communal de sauvegarde devenu réglementaire depuis le 13 septembre 2005 (décret n°2005 - 1156) notamment : Champagnier, Varces Allières et Risset, Jarrie et Champ sur Drac.
Tester le caractère opérationnel du PPI de la plate forma AKEMA Jarrie
Il est notamment prévu de tester dans cet exercice :
au niveau du dispositif opérationnel :
- le système d'alerte fixe de la plate- forme (sirène S.N.A.) et certains moyens complémentaires de répercussion de l'alerte (ensembles mobiles d'alerte)
- la mise en place du Centre opérationnel départemental (COD) en préfecture sous l'autorité de Monsieur le Préfet
- la mise en place du Poste de commandement opérationnel situé sur la commune de Champagnier
- certains bouclages réels de routes nationales, avec les déviations en conséquences
- le déploiement de la Cellule mobile d'intervention chimique pour assurer des mesures toximétriques dans l'environnement aux abords de l’Installation
au niveau de la mise à l'abri :
- la mise à l'abri des populations dans le périmètre de l'exercice de sécurité, à savoir touchant des quartiers de Jarrie et de Champ sur Drac (à priori)
- la mise à l'abri dans certains établissements scolaires qui vont tester leur Plan particulier de mise à sécurité
Au cours de cette réunion, les représentants de la préfecture et de l’industriel ARKEMA ont signalé qu'une information préalable des populations précisément sur l'exercice allait avoir lieu, notamment via les communes, les jours précédent l’exercice sur les secteurs concernés. Une plaquette d'information intitulée "Se protéger en cas d'accident industriel majeur" serait également largement diffusée. Elle est disponible aujourd'hui au format PDF au bas de cette new’s.
Des observateurs de l’IRMa sur le terrain durant l’exercice
Concernant le rôle de notre Institut dans cet exercice, des observateurs seront impliqués dans l'exercice pour apprécier le caractère opérationnel de certains aspects du dispositif départemental de secours entièrement armé pour l'occasion – en particulier dans certains établissements scolaires qui jouent le jeu.
Connaître les recommandations de l’IRMa au sujet du dernier exercice PPI de ce type qui a eu lieu dans le sud grenoblois, le 18 octobre 2005 (voir l’ensemble des observations de l’IRMa sur le lien ci-dessous)
- pour un PPI donné, ne pas attendre des exercices d'envergure "grandeur nature" réglementairement tous les 3 ans pour apprécier le caractère opérationnel des plans de secours et donc tester tout ou parti de ces plans plus régulièrement (exemple : faire des exercices d'Etat Major)
- lancer une réflexion sur l'efficacité de l'alerte à l'échelle du bassin de risque - sud grenoblois en impliquant l'ensemble des niveaux de la chaine décisionnelle et en particulier les communes qui doivent assurer la répercussion de l'alerte
- impliquer des observateurs durant les exercices parmi les acteurs locaux (par exemple des parents d'élèves en observateurs dans les établissements scolaires) pour susciter la participation habitante dans les actions locales de sécurité civile
- proposer, à l'issue de ce genre d'exercice, des réunions publiques "retour d'expérience" au moins dans les zones test, pour que les populations qui ont participé aient un retour plus interactif des manœuvres de secours qui se sont déroulées.
Télécharger :
Ou inscrivez vous
x Annuler