Il n'y a pas aujourd'hui de « risques naturels » sans développement de la connaissance scientifique sur le sujet : pour mieux connaître les phénomènes en présence, leur fréquence et leur intensité possible, pour mieux dimensionner les travaux de protection, mieux prévoir les événements météorologiques remarquables et mieux organiser l'évacuation des populations... la science et l'ingénierie sont omniprésentes dans la question des risques. Parce que la société d'aujourd'hui ne supporte pas qu'un risque naturel puisse entraver son fonctionnent, son développement et son économie, parce que nous ne supportons pas l'incertitude lié à des phénomènes d'une complexité sans fond, les scientifiques et les ingénieurs sont appelés à la rescousse pour instrumenter, étudier, connaître, évaluer avec précision. On ne fuit pas les phénomènes naturels, on veut s'en rapprocher au plus près, pour gagner des espaces, pouvoir continuer de circuler librement. On attend donc des scientifiques qu'ils nous « disent » le risque mais aussi qu'ils trouvent des solutions. Or parfois il n'y en a pas, ou parfois on ne comprend pas (eux, nous...). Et les experts sont alors montrés du doigt. On appelle alors à nouveau la science au secours pour tenter de comprendre comment les poplations concernées vivent le risque. Comment elles l'ont « construit ». Ou comment elles l'ont occulté, ignoré et pourquoi ? Avec parfois pour ambition de trouver des moyens de leur faire accepter ces risques ou la gestion qui en est faite.
Les risques comme la science ont donc besoin de toucher un public large car ils font partie de la vie quotidienne de beaucoup d'entre nous. Mais communiquer sur leur complexité reste un exercice délicat et il faut pour cela des moments et des lieux, des rencontres et des débats. Pour tenter de faire réfléchir plutôt que d'asséner une vérité.
Les « Rencontres Montagnes et Sciences » font partie de ces moments de rencontre possible avec le public. Initiées en 2014 par Eric Larose, chercheur à l'Institut des Sciences de la Terre (ISTerre), et Maurine Montagnat, chercheuse au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement (LGGE), les premières « Rencontres Montagnes et Sciences » ont remporté le pari de faire venir près de 3000 spectateurs, dont une majorité de scolaires, en 2014. Nouvelle programmation et pari renouvelé cette année, avec des projections au Palais des Sports de Grenoble : vous voyagerez de l’Antarctique aux Alpes, de l’Himalaya à la Réunion, pour découvrir une montagne pleine de défis… scientifiques et humains ! Des films primés, des images inédites, une simulation d’avalanche live, le témoignage des scientifiques sur leurs travaux - et des réalisateurs sur leur tournage si particulier -, une tombola avec de l’équipement de montagne à gagner, et d’autres surprises encore… 2500 scolaires issus des écoles, collèges et lycées de l’agglomération grenobloise et du département de l'Isère, sont d’ores et déjà inscrits le vendredi !
Au cœur de la fameuse semaine grenobloise Ciné Montagne, scientifiques montagnards et réalisateurs alpinistes (ou simplement marcheurs !) rencontreront donc le grand public durant deux après-midis uniques pour « Parler de la science et de la montagne autrement ».
Le vendredi 13 novembre à Grenoble, le public (scolaire notamment) pourra voir les films suivants :
Le samedi 14 novembre à Grenoble, le public pourra voir aussi les films suivants :
Les Rencontres Montagnes et Sciences s'exportent aussi à Bourg d'Oisans le mardi 10 novembre. Vous pourrez notamment y revoir le film sur la crue du torrent de l'Armancette en 2005 que l'IRMa a réalisé en 2013.
Voir le programme complet des Rencontres ici : http://www.montagnes-sciences.fr/programme/grenoble/
Découvrez le teaser des Rencontres :
Vous pouvez aussi rejoindre l'équipe de bénévoles qui accueillera le public les 13 et 14 novembre après midi. Envoyer pour cela un mail à info@irma-grenoble.com Merci d'avance !
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