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Réalisation : 2010 -
© Institut des Risques MajeursPublié le : 21/05/2010
Dans le cadre du
Colloque « ISERE 1859-2009 » - 150ème anniversaire de la crue de référence de l’Isère (5 novembre 2009), intervention de Jacky GIREL (Labo LECA, Université Joseph Fourier - CNRS) et Alain MARNEZY (Labo EDYTEM, Université de Savoie) intitulée : « La vallée de l’Isère savoyarde en 1859 : un paysage inédit marqué par la déforestation / surpâturage et l’endiguement / chenalisation » (consultez
l’acte et
le diaporama de la présentation).
Jacky Girel et Alain Marnezy montrent en quoi le caractère dévastateur de la crue de 1859 en Savoie est en partie imputable aux effets de l’anthropisation de l’espace sur le régime des cours d’eau.
Le déboisement et la pression agro-pastorale liés à l’augmentation de la population rurale jusqu’au milieu du 19e siècle ont entraîné une importante dégradation des sols. Leur imperméabilisation et le ravinement induits, ajoutés à la baisse des températures au petit âge glaciaire, ont été à l’origine d’une forte augmentation des débits des cours d’eau et de leur transport solide. Les crues dévastatrices se sont alors multipliées. Pour protéger les cultures et voies de communication, des digues ont très tôt été érigées le long de l’Isère et de l’Arc.
La crue de 1859 est survenue alors que les deux rivières étaient largement endiguées, et que la plaine en Combe de Savoie était occupée de bassins plus ou moins colmatés. Les protections en place n’ont pas résisté et les dégâts ont été considérables : cultures et bassins de colmatages ont été détruits par les eaux et l’important dépôt d’alluvions.