Politiques publiques | Mouvement de terrain
Lors des dernières réunions CLAIRS (Commission Locale d’Analyse et d’Information sur les Risques Séchilienne), les associations de quartier de Grenoble et de Vizille (Comité des Ruines de Séchilienne) avaient demandé à pouvoir visiter le site des Ruines de Séchilienne afin de mieux comprendre le phénomène qui s’y produit.
C’est chose faite !
Mardi 30 mai 2006, de nombreuses personnes qui suivent de près le mouvement de terrain s’étaient réunies pour répondre aux questions des élus, des citoyens vizillois, des membres du SIDPC et de la DDE qui étaient présents.
Le groupe des « experts » était composé de M. Panet, M. Durville (membre du rapport Huet), le CETE de lyon, le ministère chargé de l’environnement représenté par la responsable des mouvements de terrain en charge du dossier « les ruines de séchilienne » et la DDE de Grenoble (MIRNat).
La visite a commencé par une explication du phénomène et de son évolution. Face aux Ruines de Séchilienne, au niveau du local qui abrite le radar, M. Panet précise que le mouvement est de plus en plus sensible. On a besoin de moins en moins d’eau pour obtenir un même déplacement. Deux capteurs ont bougé de plus d’un mètre au cours de l'année 2005.
Pour comprendre le phénomène des Ruines de Séchilienne, il faut s’intéresser à la zone qui bouge le moins car la zone active (ou zone frontale) est trop facturée et les données qui y sont recueillies permettent de suivre l’évolution et non de comprendre le phénomène dans son ensemble.
Une fois que la zone frontale (3 millions de m3) se sera effondrée, le mouvement de la montagne va s’éteindre vers le nord et vers l’ouest où il existe déjà des capteurs de surveillance.
La visite s’est poursuivie par une visite « terrain » sur la montagne des Ruines de Séchilienne. L’accès est interdit au public car il y a de nombreuses fractures (failles) au niveau du mouvement. Nous sommes restés aux abords du phénomène, au-dessus du cône d’éboulis.
Nous avons pu observer de près le désordre « rocheux » qui y règne. La partie frontale est composée d’un ensemble de rochers plus ou moins gros, entassés sans cohésion et suivant une pente importante.
M. Panet nous assure que la zone frontale va s’effondrer compte tenu des déplacements enregistrés. Ils sont trop importants pour que cette zone reste accrochée à la montagne encore pendant des siècles. Il nous précise également qu’à son avis d’expert, l’effondrement des 3 millions de m3 aurait lieu en plusieurs fois et qu’il faut donc s’attendre à de nombreux « petits » effondrements.
A suivre ….
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