Politiques publiques | Mouvement de terrain
Depuis mi-mai, les précipitations étant importantes, la vitesse de déplacements des capteurs instrumentant le site a augmenté de manière très significative. Un capteur a ainsi atteint des vitesses record de l’ordre de 14 cm par mois, deux fois plus élevées que celles enregistrées en 2006 à la même période.
Bien que les évolutions du site restent approximativement identiques entre 2005-2006 et 2006-2007, les précipitations sur le site ont été plus faibles sur la dernière année. Cela montre ainsi la sensibilité accrue du site vis-à-vis de l’eau. En effet, pou le même déplacement, on a besoin de moins en moins d’eau.
A titre d'exemple:
- en 2005, il y a eu 1500 mm d'eau pour un déplacement de 1.15 mètres
- en 2006, il y a eu 1000 mm d'eau pour un déplacement de 1 mètre
L’éboulement qui s’est produit le 23 Novembre 2006, estimé à 35 000 m3 par le CETE de Lyon, est le plus important depuis l’instrumentation de la montagne.
Une semaine avant l’éboulement, le CETE de Lyon avait enregistré une accélération des capteurs pendant trois jours sans avoir explication pour la justifier (période sèche, sans pluie).
Une hypothèse émise pour expliquer cet éboulement est le réajustement du massif qui serait lié à la baisse du niveau de la nappe phréatique.
Lors de la dernière commission CLAIRS du 23 juin 2006, le CARS avait proposé une solution alternative à celle des casiers hydrauliques, à savoir la construction d’un barrage mobile positionné en amont du site, qui permettrait le cas échéant de barrer le cours de la Romanche afin d’envoyer l’eau dans la galerie hydraulique.
Le collège d’experts estime que l’idée du CARS est une solution envisageable, mais qui nécessite des études hydrauliques pointues. De plus, si cette idée était retenue, une attention toute particulière devrait être donnée quant à l’entretien d’un tel ouvrage. A noter également que ce barrage ne peut être efficace que s’il est couplé à la galerie hydraulique.
La première action de protection qui sera mise en œuvre est celle de la déviation de la route départementale RD1091. Les études effectuées par le conseil général de l’Isère, estiment à 26 millions d’euros le coût pour la réalisation de cette route deux fois deux voies surélevée devant tenir compte des casiers hydrauliques qui pourraient être fait dans la plaine de l’île Falcon.
Le plan de financement prévoit une répartition d’un tiers par l’Etat et de deux tiers par le Conseil Général de l’Isère.
D’après le calendrier prévisionnel, il est prévu que l’enquête publique soit réalisée en janvier 2008 afin que les travaux puissent se dérouler de mai 2009 à juin 2010.
Le choix des parades de protection, proposées depuis de nombreuses années, se fera au vue des résultats d’études hydrauliques poussées, dont le SYMBHI assurera la maîtrise d’ouvrage.
Une première réunion de travail regroupant les experts est prévue le 20 juillet 2007 afin de définir le programme des études.
Le SYMBHI souhaite pouvoir rendre les grandes orientations à Monsieur le Préfet au cours du deuxième semestre 2008, et ainsi conclure sur la pertinence de réaliser ou non les casiers hydrauliques.
Pour ce qui est de la réalisation concrète des parades, il faudrait donc attendre fin 2009 pour le démarrage des travaux de construction des casiers hydrauliques, et 2011 en ce qui concerne la galerie.
Une première estimation évalue à 100 millions d’euros le coût de cette opération, à savoir les casiers et la galerie, ce chiffre n’incluant pas celui du « barrage mobile ».
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