Initiatives locales & bonnes pratiques | Crue / Inondation
Cette news est un peu spéciale, elle sera régulièrement actualisée par les élèves grenoblois qui participent au concours Mémo'Risks. Vous pourrez ainsi suivre les différentes étapes qui les améneront à constituer leur dossier final jusqu'au concours à la fin du mois de mai 2013.
Ecole Anthoard, et Ecole Lucie Aubrac, à vos claviers !
Visite des Archives Départementales de l'Isère, à la découverte de la mémoire manuscrite des crues de l'Isère, du lundi 8 avril avec les CM2 de l'école Anthoard :
Basile vous raconte cette demi-journée :
" Qu'est-ce qu'une archive ?
Une archive est une preuve du passé, elle sert aux historiens dans leur travail. On nous a présenté deux types de documents que l'on peut trouver aux archives, dont un sous forme de rouleau (à ne pas confondre avec le parchemin fait en peau de veau mort-né qu'on appelle le vélin). Le plus vieux parchemin de l'Isère date de 955.
Le rouleau qu'on nous a présenté était un acte de lois et des taxes présentées par le seigneur.
On nous a aussi présenté un document sous forme de registre (plus précisément de registre de pendaisons).
Au début des années 1450 l'écriture connait une grande révolution, au lieu d'écrire en latin on commence à écrire en ancien français.
Visite à la découverte du bâtiment des archives
Aux archives on peut exercer plusieurs métiers par exemple : archiviste qui a accès à tous les documents.
Les archives sont stockées dans une grande salle ni trop humide ni trop sèche (on a à Grenoble à peu près 33 à 34 km d'archives) pour mieux conserver les archives. Aux archives il y a une salle spécialisée pour trier et entretenir les documents (les quatre missions des archives sont : collecter, classer, conserver et communiquer).
On peut consulter les archives en salle de lecture, mais ce n'est pas nous qui allons les chercher, on demande à une personne de l'accueil l'article que nous voulons et quelqu'un va nous le chercher grâce à l'inventaire. La majorité des visiteurs sont des généalogistes, car ils se servent des archives pour retrouver les ancêtres des citoyens.
En salle de lecture, il y avait une personne consultant des micros films pour ne pas abîmer les vrais documents qui sont trop utilisés, il faut tout de même s'habituer car les textes sont écrits en négatifs (c'est à dire le fond en noir et les écritures en blanc).
Elèves de classe de CM2a de l'école Anthoard devant une carte des inondations de 1740 aux Archives Départementales de l'Isère avec Bernard Gerin
Les inondations à Grenoble au XVIII ème siècle
Monsieur Gerin, qui nous a fait la visite nous a trouvé des informations importantes sur les inondations avant 1859 à Grenoble et nous les a tapées.
Il nous a aussi présenté une carte de l'Isère durant l'inondation de 1740 et un livre de poésie s'appelant "Grenoblo Malerou" ce qui signifie "Les malheurs de Grenoble".
Au XVIII ème siècle de nombreuses inondations ont eu lieu, parmi elles :
Toutes ces inondations ont eu lieu à cause du Drac trop puissant ou de l'Isère changeant de lit. "
Grenoble.fr en parle, lire l'article :
http://www.grenoble.fr/TPL_CODE/TPL_ACTUALITE/PAR_TPL_IDENTIFIANT/895/2-cadre-de-vie.htm
Sortie des "Risk'Trotteurs" sur le terrain, à la découverte du risque inondation, du mardi 26 mars avec la classe de CE2a de l'école Anthoard :
Les élèves de la classe vous racontent (le nom de chacun est écrit entre parenthèses) :
Dessins réalisés par des élèves de la classe de CE2a de l'école Anthoard, après leur sortie
" Le cours Jean Jaurès puis Libération qui s'appelait avant le cours Saint-André était une digue. La terrasse du jardin de Ville était une digue pour protéger la préfecture et l'hôtel de ville des crues du Drac. J'ai aimé aussi le repère de crue gravé à la main rue Saint-Laurent. (Chloé)
J'ai aimé quand on a pris le téléphérique pour aller à la Bastille, quand j'ai vu la statue du lion (le Drac) et le serpent (l'Isère) avec l'emblème des trois roses, quand j'ai vu Grenoble de la Bastille c'était fantastique ! (Lisa)
J'ai aimé observer Grenoble depuis la Bastille. J'ai été impressionné quand j'ai vu le repère de crue gravé par les habitants du XIXe siècle. (Driss)
J'ai aimé quand on a observé les différents repères de crue, quand on a observé le paysage d'en haut de la Bastille, j'ai aussi aimé la statue du Lion et du Serpent : le lion représente le Drac et le serpent représente l'Isère car elle fait des méandes. (Jeanne)
Elèves de la classe de CE2a de l'école Anthoard, devant la gravue de 1859, rue Saint Laurent
J'ai aimé quand Jean-Pierre nous a parlé de la fontaine qui représente le combat entre le Drac et l'Isère. (Jean-Amiel)
J'ai adoré la statue du Drac et de l'Isère parce qu'elle était très jolie et très affreuse en même temps, c'était même très affreux parce que le lion écrase la peau du serpent. (Lilou)
J'ai aimé quand il fallait trouver sur le plan le pont et la rue Saint Laurent. J'ai aimé dessiner la fontaine et le triangle du repère de crue gravé sur le mur. (Gabriel)
J'ai surtout aimé monter et descendre en bulles. Ca m'a fait plaisir. J'ai aimé le lion et le serpent (lion = Drac, serpent = Isère) ; j'ai appris et compris des choses. (Lisa) "
Regarder le reportage IRMa sur cette sortie :
http://www.risques.tv/video.php?id_DTvideo=295
Ecouter le reportage de France Bleu Isère sur cette sortie :
Sortie des "Risk'Trotteurs" sur le terrain, à la découverte du risque inondation, du jeudi 21 mars avec la classe de CM2 de Mme Borjon de l'école Lucie Aubrac :
Les élèves de la classe vous racontent (le nom de chacun est écrit entre parenthèses) :
" Nous participons à un concours dont le nom est "Mémo'Risks, ma ville se prépare". (Camille)
Alors nous avons étudié les risques majeurs naturels pour Grenoble lors d'une sortie. (Charlie)
Nous avons rejoint Camille*, Jean-Pierre* et Eléonore* sur la place aux Herbes. (Camille)
Quelques jours avant, Camille avait commencé à nous expliquer les risques majeurs à l'école. (Lise)
Jean-Pierre est un géographe-historien qui travaille sur Grenoble.
Eléonore est l'élue de la ville pour la sécurité civile. (Syrine)
Jean-Pierre nous a dit qu'à Grenoble il pourrait y avoir des séismes, des grandes pluies, des feux de forêt et surtout des inondations. (Emma)
Il nous a raconté l'histoire de Grenoble. (Esteban)
A Grenoble, nous pourrions vivre un gros tremblement de terre puisqu'il y en a 2 à 3 par jours mais ceux-ci sont très petits. (Syrine)
Grenoble est une ville à risque, si on y pense, pour ses citoyens car elle est dans une zone où le risque de séismes est de 4 sur 5. Mais il s'appelle risque moyen. (Sabri)
Grenoble est 4 fois inondable par le Drac, l'Isère, par les cours d'eau qui descendent de Belledonne et par la nappe d'eau qui est sous nos pieds. (Lucile)
La crue de 1859 :
Le guide Jean-Pierre, nous a expliqué qu'en 1859 la ville de Grenoble avait été inondée pour plusieurs raisons en même temps : la fonte des neiges, des vents chauds, des fortes pluies. (Gaspard
En automne il y eut des pluies inhabituelles, des variations de températures. A l'arrivée des vents du Sud, la température a grimpé de 12 à 18°C. La neige a fondu. (Syrine)
L'eau a ruisselé sur le versant de la montagne ce qui a causé la crue de l'Isère dans la nuit du 1er au 2 novembre 1859. (Eliot)
A cause de ces incidents, le niveau de l'Isère a augmenté et elle a débordé. (Charlie)
L'eau a dévalé dans les rues de Grenoble jusqu'à 2000m3 / seconde. (Corentin)
Et elle a atteint 1m80 de haut dans le cimetière Saint Roch. (Lucile)
Il y eut 6 morts et de nombreuses maisons envahies par l'eau. (Donia)
L'eau a détruit aussi de nombreuses marchandises, elle a emporté les digues. (Corentin)
Les seuls moyens de circuler, de traverser la ville étaient le cheval, les charrettes, les barques. (Carla)
Celui qui tirait la charrette avait de l'eau jusqu'à la ceinture. (Emma)
L'eau a mis 24 heures à redescendre. (Flavie)
Le repère de crue de la rue Madeleine :
Elèves de CM2 de l'école Lucie Aubrac, devant le repère de crue de la rue Madeleine
Jean-Pierre et Eléonore nous ont posé une énigme. (Yasmine)
Au départ de la place aux Herbes ils ont pris leur vélo dans la rue Renauldon. Ils ne pédalaient pas car la rue descendait légèrement même si la ville de ville de Grenoble est la plus plate de France. (Gaspard)
Ainisi nous avons compris que la place aux Herbes n'a pas été inondée parce qu'elle se trouvait en hauteur. (Ethan)
C'est un micro relief d'1m30. (Charlie)
Nous avons vu des repères de crue qui montrent quelle hauteur avait atteint l'eau en 1859. (Mélina)
A l'angle de la rue Madeleine, juste après la rue Renauldon, près de la place aux Herbes le repère indique que l'eau est montée à 30cm. (Lise)
La fontaine du lion et du serpent :
Elèves de CM2 de l'école Lucie Aubrac devant la fontaine du Lion et du Serpent
Ensuite on a traversé l'Isère sur le pont Saint Laurent. Nous nous sommes arrêtés devant la statue qui représentait un lion et un serpent. (Coline)
On peut imaginer que le lion représente le Drac car c'est une bête féroce (Drac diminutif de dragon) et le serpent l'Isère car elle suit des zigzags comme le serpent. (Lise)
Cette fontaine nous racontait une petite histoire : le Drac a poussé l'Isère contre la Bastille. (Antoine)
Le lion et le serpent se sont affontés. Le lion (Drac) a gagné et l'Isère a perdu. On pourrait presque dire que la fontaine veut nous parler. (Elisa)
Le repère de crue de la rue Saint Laurent :
Au bout de la rue Saint Laurent nous avons parlé de la hauteur de l'eau dans cette rue lors de la crue. (Wail)
Nous avons observé un repère de crue gravé par les hommes après l'inondation. (Coline)
C'était une sorte de triangle. A l'intérieur, on avait écrit "Inondation du 2/9BRE 1859". Ce qui veut dire 2 novembre 1859. (Arnaud)
Ce repère était à 108cm du sol donc l'eau est montée jusque là. (Elise)
Et si cela arrivait de nouveau ? :
Ceux qui ont gravé ces repères les ont faits pour nous, pour que l'on n'oublie pas. (Romain)
Je me suis senti un peu plus en danger, surtout quand j'ai vu ce repère, l'eau me serait arrivée presque jusqu'au cou ! Je pensais Grenoble sans danger, mais non ! (Nathan)
Il faut réagir à des catastrophes naturelles comme celles-ci ! Maintenant des travaux ont été réalisés pour retenir l'eau. On a créé des sortes de boites (des réserves) qui prendraient l'eau. Cela servirait à faire baisser l'eau en cas d'inondation. (Lucile)
Cela peut se reproduire, nous a dit Jean-Pierre l'historien, alors on a construit des digues nouvelles pour que le Drac ne sorte pas de son lit. (Gabriel)
Actuellement on est protégé par des digues contre une crue de 1400m3 secondes alors si l'eau remontait et déversait jusqu'à 2000m3 secondes, que se passerait-il ? (Flavie)
Il faut savoir réagir et intervenir en cas de catastrophes naturelles. (Emma)
Ensuite nous sommes montés à la Bastille et là Jean-Pierre nous a expliqué beaucoup de choses sur l'histoire de Grenoble et les roches qui entourent la ville. (Oscar)
J'ai beaucop aimé cette sortie, j'ai dessiné la fontaine. (Garaba)
Tout ça m'a énormément plu, je me souviendrai longtemps de cette journée. (Camille) "
*Camille : Camille Bezzina (IRMa)
*Jean-Pierre : Jean-Pierre Charre (Géographe-Historien)
* Eléonore : Eléonore Perrier (Elue à la sécurité civile à la ville de Grenoble)
Regarder le reportage IRMa sur cette sortie :
http://www.risques.tv/video.php?id_DTvideo=294
Lire l'article du Dauphiné Libéré sur cette sortie :
http://www.irma-grenoble.com/PDF/actualite/articles/memorisks_dl_23032013.pdf
Sortie des "Risk'Trotteurs" sur le terrain, à la découverte du risque inondation, du mardi 19 mars avec les CM2a et CM2b de l'école Anthoard :
Lou Lucas, Mathieu Garcia, Théo Isnard, Rémi Fristot et Thomas Anselmino vous racontent :
" Cette année nous avons appris les risques majeurs qui concernaient Grenoble avec Camille Bezzina de l'Institut des Risques Majeurs (IRMa), il y a par exemple :
Voilà ce qu'il nous appris à propos du risque d'inondation à Grenoble.
Nous avons effectué une sortie le 19 mars 2013 pour voir et mieux comprendre la crue historique qui s'est passé en 1859 à Grenoble. Jean Pierre Charre nous a expliqué comment s'est déroulé cet événement. Il nous a appris qu'en 1859 l'Isère a inondé Grenoble en partie. Le seul endroit de Grenoble a ne pas être inondé est la place aux Herbes car elle est plus haute que le reste. C'est un micro relief.
Les élèves de CM2 de l'école Anthoard durant la sortie, place aux Herbes.
La pluie avait commencé le 26 octobre et a continué les jours suivants.
Le vent du midi a réchauffé les montagnes et l'atmosphère. Le 1er novembre la température est montée brusquement du 12 degrés à 19 degrés. La neige a fondu, donc l'eau ruisselait vers l'Isère. La nuit du 1er au 2 la rivière est sorti de son lit. Au petit matin Grenoble était inondée ...Le niveau de l'eau atteignit 1,32m place Vaucanson.
Une crue c'est quand le niveau de la rivière monte.
Partout les caves été templies d'eau, toute la nourriture qui y était gardée a été gâtée. L'Isère transportait meubles et animaux morts. Au cimetière les tombeaux étaient arrachés par la force de l'eau, les cadavres ont été transportés à l'hôpital car on ne pouvait plus les enterrer.
Les gens pauvres transportaient d'autres personnes dans des radeaux, les plus riches se faisaient tirer par les pauvres qui avaient de l'eau jusqu'à la ceinture.En amont et en aval de Grenoble la plaine était devenue un lac.
Le maire a mis des répères de crue à différents endroits de Grenoble pour nous rappeler de la hauteur de la crue.
Elèves de CM2 de l'école Anthoard, devant un repère de crue.
Depuis ils ont construit des digues pour éviter les inondations.
On a fait faire des méandres à l'Isère pour qu'elle aille moins vite et on a mis des terrains inondables en amont.
L'eau dans l'Isère
Son débit :
Limite de débordement actuelle, après la construction des digues est de 1400m3 d'eau par seconde.
Le Drac inondait beaucoup la partie Nord-Ouest de Grenoble. A l'époque la partie Nord-Ouest était un marécage.
Nous avons aussi appris que le Drac a été représenté par un lion et l'Isère par un serpent.
Nous avons aussi appris que avant Grenoble ne s'appelait pas ainsi. Elle s'est d'abord appelée Cularo puis Gratianopolis. "
Regarder le reportage IRMa sur cette sortie :
http://www.risques.tv/video.php?id_DTvideo=293
Regarder le reportage France 3 Alpes sur cette sortie :
http://www.risques.tv/video.php?id_DTvideo=288
Séance de sensibilisation "Les risques majeurs à Grenobe" du vendredi 22 février, avec les CM2a et CM2b de l'école Anthoard :
Lila Jacquin résume ce qu'elle et ses camarades de classes ont appris:
" Aujourd'hui nous avons appris un tas de choses sur les risques majeurs, par exemple:
Un risque majeur est le résultat d'un aléa et d'un enjeu.
Il existe deux grandes familles de risques majeurs:
Il faut adapter ses gestes et les consignes à suivre selon le risque rencontré.
Exemples de phénomènes météorologiques pouvant être dangereux:
Le seul quartier de Grenoble à être concerné par les feux de forêts est la Bastille car c'est le seul endroit où un feu de forêt peut se propager.
Grenoble est placé au niveau sismique en risque moyen.
En réalité, le risque qui concerne le plus Grenoble est le risque d'inondation à cause des deux cours d'eau qui nous entourent:
A Grenoble on a construit de nombreuses digues pour éviter les inondations.
En 1859 nous avons aussi eu droit à la crue historique de l'Isère où l'eau était montée jusqu'à plus d'un mètre dans certains endroits.
Au cas où, c'est Météo-France qui nous informe des fortes pluies et donc des risques d'inondation. "
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