Mémoire & retour d’expérience | Crue / Inondation
La prévention des risques naturels (mais aussi technologique) repose aujourd’hui très largement sur la capacité de tous les acteurs de la chaîne de prévention, depuis le responsable politique, administratif, technique, … jusqu’au citoyen, à s’informer et être tenu informé. Que ce soit pendant la crise, lorsque l’événement survient, ou, hors période de crise, dans la phase réservée aux actions préventives de toute nature.
Cette information, entendue au sens large, à la fois en terme de contenus, de formes, de procédures, constitue aujourd’hui pour qui veut l’embrasser une nébuleuse d’une grande complexité où s’entrecroisent de multiples registres de connaissances (administratifs, techniques, géographiques, humains, etc.), dans des contextes de production et de diffusion très variés, à des échelles territoriales et temporelles elles aussi variables.
Dans ces conditions, les participants au séminaire, organisé par l’AFPCN et la DIREN Rhône-Alpes qui s’est tenu le 9 mars 2009 dans les locaux de l’Institut Louis Lumière à Lyon, ont tous été d’accord sur les limites des formes et supports traditionnels de l’information -en particulier du texte imprimé (livres, plaquettes et autres publications) - qui peinent, sur ces thématiques, à assurer leur fonction de partage et transmission de la connaissance. Pour autant, il a été admis que cette approche écrite restait essentielle à la conservation de la mémoire au sens large et que les archives départementales avaient un rôle majeur à jouer dans leur conservation sur le très long terme, en s’appuyant sur les nouvelles technologies de pointe sans cesse en évolution en matière d’archivage (numérique aujourd’hui).
Il est apparu dans les échanges que les médias audiovisuels, renforcés encore par les possibilités extraordinaires que le réseau Internet met désormais à disposition de tous les acteurs de la société civile, offraient des alternatives concrètes et innovantes à cette nécessité du « faire connaître ».
Les séminaristes se sont plus particulièrement attardés aux réponses que l’audio-visuel, entendu ici au sens large (outils et métiers), peut apporter en termes de conservation et de diffusion pérenne et adaptée des connaissances en matière de prévention des risques. Les questions d’ordre juridique liées aux statuts des documents audiovisuels et à leurs ayants droit ont été approchées : dons, dépôts sous conditions contractuelles...
Les médiathèques ont donné un éclairage sur leurs missions régionales de repérage et de collecte d’enregistrements anciens (films professionnels ou amateurs), dont certains remontent à l’après guerre. Là encore, les échanges ont montré que cela nécessitait des compétences et des moyens spécifiques tant en ce qui concerne la collecte ou la réalisation, que la conservation et plus encore les modes de diffusion.
Enfin, les questionnements sur le format des produits audiovisuel s’est posé par rapport à l’usage que l’on en fait ; les contenus, les formes et longueurs de ces outils devant être adaptés en fonction des besoins mais aussi des modes opérationnels de diffusion envisagés. Le développement du très haut débit sur internet ouvre, là encore, des perspectives nouvelles de ce point de vue. (cf intervention de l’IRMa ci-dessous dans les liens complémentaires).
Compte tenu de la complexité des sujets couverts par le champ de la prévention des risques naturels et de la multitude des informations qui existent, une question de fond reste posée sur les éléments d’appréciation qualitatifs, tous registres confondus, dont dispose réellement l’internaute qui s’informe. A-t-il vraiment les moyens d’avoir un recul critique pour apprécier une information qui peut être sortie de son contexte ?
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