Initiatives locales & bonnes pratiques | Crue / Inondation
Dans quelles conditions la crue de l’Isère de 1859 s’est-elle produite ? Alors qu’une journée technique consacrée à cette question, organisée le 5 novembre 2009 par le Pôle Grenoblois d’Etude et de Recherche pour la Prévention des Risques Naturels, tentait de faire un état de la connaissance scientifique disponible, les Amis du Muséum et l’IRMa ont souhaité rendre accessible cet état de la connaissance auprès du grand public à travers un atelier-débat qui s’est déroulé le 14 novembre 2009 à la Plateforme de Grenoble à guichet fermé.
Des scientifiques, des organismes de gestion du territoire comme le Syndicat Mixte des bassins hydrauliques de l'Isère (SYMBHI), de prévention des risques, de prévision des crues, de gestion de crise et de secours aux populations, se sont demandé avec les participants réunis si une telle crue pouvait se renouveler et quelles mesures de prévention et de protection seraient prises dans cette perspective.
Les participants ont découvert que l’Isère avait connu de nombreuses crues remarquables au fil des siècles passés. Des explications ont été fournies sur les conditions dans lesquelles la dernière grande crue de l’Isère de 1859 s’était produite. La crue résultait d’une combinaison de phénomènes. Des pluies prolongées saturèrent le sol des bas versants et un vent du sud fit fondre la neige en altitude. L’Isère sortit de son lit, inonda la plaine du Grésivaudan et dans la nuit du 1er au 2 novembre, Grenoble.
Des repères, gravés ou fixés sur des immeubles, nous rappellent aujourd’hui le niveau atteint par l’eau, parfois plus d’un mètre. La crue fit peu de victimes, mais entraîna de gros dégâts.
Si la crue de 1859 se reproduisait de nos jours, en tenant compte de la conformation actuelle de la vallée (digues, autoroute, voie ferrée…), les dommages atteindraient 400 à 500 millions d'euros. Pour autant, remonter les digues encore plus haut ne ferait que reporter les inondations plus en aval, et aggraver les dommages en cas de rupture de la digue…C’est bien cette réalité qui a engagé les responsables et décideurs locaux à créer le SYMBHI par arrêté préfectoral, le 26 mars 2004 . L’enjeu de cette structure est de mettre en œuvre d’importants travaux d’aménagement sur l’Isère à l’amont de Grenoble pour protéger la ville contre d’éventuelles crues futures de la rivière. Le coût global du projet sera de l'ordre de 100 millions d'euros. Le début des travaux est programmé pour 2010.
Les participants à la session sont ressortis de l’atelier-débat en prenant conscience que le risque d'inondation sur Grenoble est aujourd’hui toujours présent et qu’il était important de savoir comment ils seraient alertés en cas de crues importantes de l’Isère et de bien connaître les consignes de sécurité.
Consultez ci-dessous, les dernières réalisations de l’IRMa sur le thème de la rivière Isère : "La prévision des crues de l’Isère de 1859 à aujourd’hui ", "L’Isère et ses affluents : les colères de l’eau au fil des siècles" et "l’Isère vue d’en haut ", le dossier thématique multimédia "Les colères de l'Isère aujourd'hui maitrisées ?" qui ont été soutenues par la Région et la DREAL Rhône-Alpes, la DDE de l’Isère, le Conseil général de l’Isère et Grenoble Alpes Métropole.
Ou inscrivez vous
x Annuler