Initiatives locales & bonnes pratiques | Crue / Inondation
L’appel d’un riverain, suivi du centre de secours des pompiers, informant la mairie de terrains et caves inondées, viennent très vite confirmer un évènement redouté par la commune : celui des crues torrentielles du St Didier et du Maléga.
En effet, ces cours d’eau souvent à sec la majeure partie de l’année, peuvent voir augmenter leur débit de manière brutale lors d’épisodes pluvieux.
Plusieurs habitations et bâtiments de la zone du clos Jouvin, dont le collège, la bibliothèque et la cantine, peuvent subir des inondations soudaines. En 2003 suite à une crue brutale, la cantine du Clos Jouvin s’était retrouvée sous 20 cm d’eau.
Lors du dernier exercice en date de décembre 2009 simulant un incendie dans une maison de retraite (voir l‘article IRMa du 11-01-2010 pour plus d’information), la commune s’était fortement mobilisée, le maire assurant la direction de son dispositif de crise. Il convient de préciser que ce test était le premier pour la nouvelle équipe municipale :
- le maire et le responsable du PCS avaient participé à la préparation du scénario
- les élus et le personnel communal avaient bénéficié d’une formation préalable et connaissaient approximativement la date de l’exercice.
Cette fois-ci, de manière à « coller » au plus près de la réalité :
- le maire a souhaité être observateur et laisser la place de Directeur des Opérations de Secours (DOS) à l’élu d’astreinte, à qui reviendrait cette fonction en cas d’absence.
- le personnel et les élus n’avaient pas connaissance de la date précise de l’exercice
Ces données ont donc fortement déstabilisé l’organisation de crise, qui s’est néanmoins très vite organisée pour affronter le déluge : évacuation des habitations et du collège, alerte au haut-parleur et par téléphone,… l’essentiel des missions ont pu être accomplies. Toutefois, si le personnel et les élus connaissaient la musique, ils ne connaissaient pas vraiment les partitions.
L’exercice reste dans l’ensemble positif, et parmi les différentes observations que les participants de la formation ont pu émettre, on peut citer :
- la réactivité de l’élu d’astreinte et le lien DOS / COS
- la mobilisation rapide des élus et du personnel disponibles
- la bonne connaissance des vulnérabilités sur le territoire communal
- la mise en oeuvre concrète des actions communales (porte à porte, haut-parleur, appels réels, …)
Mais il convient également de faire le point sur les aspects qui n’ont pas fonctionné comme par exemple :
- le manque de points de situation et de communication entre les cellules, le standard, le PCO
- les prises de décisions rapides du Responsable des Actions Communales (RAC) ou des cellules, sans que celles-ci soient validées par le DOS
- l’absence d’utilisation des outils du PCS (cartes, fiches évènement,…)
- l’utilisation tardive du système d’alerte en masse par téléphone
- …
En effet, c’est au travers de l’observation réelle d’exercices grandeur nature que l’on peut appréhender à la fois :
- la manière de monter un exercice et ainsi gérer un véritable projet d’évaluation du caractère opérationnel du PCS
- les voies d’amélioration du dispositif communal, en tirant les enseignements tant des dysfonctionnements que des points positifs réellement observés sur un exercice.
Avis aux amateurs : la troisième formation de l’IRMa sur les exercices PCS se déroulera les 24 et 25 novembre 2011 à Grenoble et les inscriptions sont ouvertes ! (Attention, bien réserver à l’avance car le nombre de place est limité).
Une nouvelle collectivité et un nouveau scénario vous attendent…
Ou inscrivez vous
x Annuler