Le Gier est un affluent direct du Rhône qui draine un bassin versant de 425 km² au sud du département de la Loire. Il s’écoule sur une longueur de 40 km entre le massif du Pilat au Sud et les Monts du Lyonnais au Nord.
Le fond de vallée est très urbanisé en raison du développement industriel précoce qu’a connu le secteur dès le XVIIIème siècle. Cette industrialisation a eu pour conséquence de nombreux recalibrages du Gier qui a été à maintes reprises modifié dans son tracé et dans son... Suite
Le Gier est un affluent direct du Rhône qui draine un bassin versant de 425 km² au sud du département de la Loire. Il s’écoule sur une longueur de 40 km entre le massif du Pilat au Sud et les Monts du Lyonnais au Nord.
Le fond de vallée est très urbanisé en raison du développement industriel précoce qu’a connu le secteur dès le XVIIIème siècle. Cette industrialisation a eu pour conséquence de nombreux recalibrages du Gier qui a été à maintes reprises modifié dans son tracé et dans son fonctionnement pour satisfaire les besoins humains.
Les deux grands ouvrages de transport, la ligne ferroviaire Lyon Saint-Etienne construite au XIXème siècle et l’autoroute A47 aménagée dans les années 1960, ont eu un fort impact sur la dynamique du cours d’eau et l’inondabilité de la vallée. Leur construction a provoqué la rectification forcée du Gier, par la suppression de la quasi-totalité de ses méandres et les zones d’expansions potentielles du cours d’eau ont été restreintes (source : contrat de rivière Gier 2013-2019). Dans la commune de Rive de Gier, la rivière présente la particularité d’être couverte dans la traversée du centre ville.
Le Gier a connu tout au long de son histoire des crues importantes comme en témoignent les recherches historiques réalisées sur le sujet (voir l’étude hydraulique de 2010 de la DDT de la Loire qui reprend des éléments de l’ouvrage de Roland Fournel et Anne-Marie Masson intitulé : « Le Gier : une rivière et des hommes. Crues et ponts à Rive-de-Gier »). La connaissance de ces phénomènes passés nous apprend que les deux dernières crues importantes du Gier ne sont pas « exceptionnelles ». Celle du 2 décembre 2003, d’un débit de 305m³/s, a une période de retour de 45 ans environ. Celle du 2 novembre 2008, dont le débit était inférieur (295m³/s) mais qui a causé beaucoup plus de dégât (elle a envahi le centre ville contrairement à celle de 2003) a une période de retour de l’ordre de 35 ans.
La crue du 2 novembre 2008 est intervenue après un automne pluvieux qui a conduit à une saturation des sols en eau. Le 1er novembre, les précipitations ont commencé vers 15h00 et se sont renforcées vers 17h00. Il s’est agit de la remontée d’un phénomène de type cévenol qui s’est étendu au delà de ses limites géographiques habituelles et qui a produit des pluies importantes de manière localisée, donc difficile à prévoir. Les départements de la Loire et du Rhône étaient alors en vigilance météorologique « jaune ». Les premières inondations sont apparues en ville dans la nuit du 1er au 2 novembre, vers 0h30. La crue a atteint son pic vers 2h30. Entre 80 cm et 2 mètres d'eau ont submergé la ville. De nombreux bâtiments et structures ont alors été durement touchés : cinéma, conservatoire de musique, centre technique municipal, médiathèque, immeubles privés… Vers 5h00 la décrue laissait aux habitants un spectacle de désolation.
Des rivières descendant des monts du Lyonnais et du Beaujolais, l’Allier et la Loire dans la plaine du Forez ont aussi connu d’importants débordements le 2 novembre. Au total des dizaines de communes réparties sur les départements de l’Ardèche, la Haute-Loire, la Loire, le Rhône, l’Allier, la Nièvre et la Saône-et-Loire ont été reconnues en état de catastrophes naturelles.