Mémoire & retour d’expérience | Mouvement de terrain
A la suite de l'événement du 23 novembre 2006 après-midi sur le site des Ruines de Séchilienne, le CETE de Lyon, en charge de la surveillance du phénomène, nous a transmis son point de situation daté du 24/11/2006.
Malgré certaines rumeurs, le volume de l'éboulement est finalement estimé par le CETE à "plusieurs milliers de mètres cube", et on ne peut pas entièrement imputer l'éboulement aux précipitations qui se sont produites durant les jours précédents, puisque celles-ci ont été faibles.
Les experts considèrent donc que cet éboulement, "bien qu'apparemment superficiel, semble traduire une évolution dans la déstabilisation du site".
Malgré l'importance des éboulements photographiés dès 9h30 du matin depuis le site de surveillance de Montfalcon (situé sur le versant opposé), les dégâts n'ont pas été importants.
Même si la forêt située sur le cône d'éboulis a fortement souffert des impacts successifs, considérant la route nationale en contrebas, il est à noter que "seulement quelques blocs d'une dizaine de mètres cube ont atteint la Romanche, et deux d'entre eux l'ont semble-t-il dépassée pour s'échouer en rive gauche".
La garantie du suivi du site n'est également pas remise en cause, malgré la disparition de deux capteurs implantés en contre-bas de la zone éboulée.
En fin de rapport, les experts concluent sur la nécessité de porter une attention "particulière" aux courbes de déplacement du site, "surtout si la météo, jusqu'alors relativement clémente, vient à changer". Rappelons en effet que les précipitations représentent un facteur aggravant des glissements de terrain.
Source : Rapport du CETE du 24/11/2006, par Pierre Pothérat, Chef du Groupe mécanique des Roches, Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées de Lyon, 69674 BRON Cedex
L'illustration photographique est issue d'un reportage photo de l'IRMa effectué le lendemain de l'éboulement sur le site des Ruines. copyright : Laurence CASSAGNE (IRMa)
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