Mémoire & retour d’expérience | Crue / Inondation
Pendant la nuit du 5 au 6 juin 2007, des orages violents et très localisés ont touché le territoire communal de Saint-Marcellin, provoquant le débordement du Savouret. Les eaux ont surtout inondé un quartier de la ville. 2 maisons ont été très endommagées… 2 familles ont dû être relogées. 5 véhicules ont été emportés… Un mois plus tard, l’heure est au retour d’expérience pour le maire de la commune et le comité de pilotage « plan communal de sauvegarde ».
Contrairement à certaines rumeurs, et selon les constations des services techniques sur le terrain, l’inondation n’a pas été causée par des branchages ayant bouché les grilles. Le Savouret était en crue, il a débordé en raison d’intenses précipitations, et a repris pour un temps son lit naturel, qui n’est pas celui qu’on lui connaît habituellement.
Sur l’amont de la partie agglomérée (donc sur la zone très limitée où le Savouret a le plus dépoté), le débit instantané du Savouret a été estimé à 8m3/s par les services techniques de la Commune de Saint Marcellin, à partir du relevé des laisses de crues. Le débit estimé se situe donc entre celui de la crue décennale et celui de la crue centennale (9m3/s). Selon ces estimations, la crue a donc été de toute première importance, même si elle a impacté une zone réduite du territoire communal.
D’avis général, la crise a été bien gérée, collectivement par la Mairie, les services de secours, et grâce à la mobilisation spontanée des habitants de Saint-Marcellin et des entreprises locales qui ont fourni des moyens humains et matériels importants pour faciliter le retour à la normale (tractopelles…). La situation est revenue à la normale dès le lendemain soir. La Mairie a d’ailleurs été remerciée par plusieurs habitants sinistrés.
Le Plan Communal de Sauvegarde n’a pas été déclenché, puisqu’il est actuellement en voie de finalisation. Il n’avait pas encore été bien approprié par ses acteurs ; aucun exercice n’avait été effectué. M. le Maire a donc décidé de se laisser guider par la logique et le bon sens, plutôt que d’appliquer des procédures encore mal maîtrisées par les intervenants. Il en est ressorti des dysfonctionnements que l’on retrouve souvent dans des conditions semblables : numéros de téléphone erronés, difficultés à trouver les clés du gymnase pour l’hébergement de la population… M. le Maire lui-même le reconnaît : la chance n’est sans doute pas étrangère au bon déroulement de l’événement. Il est probable que le seul bon sens n’aie pas suffi si les inondations avaient aussi impacté le centre-ville de Saint-Marcellin et avaient causé davantage de sinistrés (scénario crue centennale).
Quoiqu’il en soit, cette crise « grandeur réelle », et qui s’est heureusement relativement bien terminée, a renforcé la commune dans son effort vers la mise en place d’une organisation communale de crise.
Le retour d’expérience initié a déjà permis à la commune de repenser certains points de sa réponse en cas d’événement majeur, et de mobiliser l’ensemble des élus, agents communaux, et plus globalement, la population, sur la question de la prévention des risques majeurs. Une réunion publique est d’ailleurs prévue dès la rentrée pour faire le point, avec la population concernée par le risque d’inondation, sur le phénomène, les travaux envisagés et la procédure en cours.
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