Mémoire & retour d’expérience | Crue / Inondation
"De nombreuses entreprises sont encore trop occupées à nettoyer, déblayer et faire face aux premières urgences pour se rendre au guichet unique, et c'est pour cette raison que nous multiplions les visites de terrain", indiquait Colette Durand, responsable de l'agence CCI de Draguignan au site d’information Localtis.info. « …Rien que dans les huit zones industrielles entièrement inondées de la région se trouvaient 879 entreprises, représentant plus de 8.000 emplois. Et plus de 1.600 commerces auraient été lourdement touchés, selon les premières estimations de la CCI du Var. L'agriculture est également atteinte. Quelque 3.000 moutons et brebis, plus de 100 chevaux se sont noyés. Bon nombre de cultures maraîchères ont été submergées. "Agriculture, industrie, commerce, services... tous les secteurs sont également pénalisés… ».
« …Dans les entreprises, les commerces, on se mobilise pour remettre en état ce qui peut l'être. Chez Sommepp (moules d'injection), le président directeur général et les quinze salariés ont déjà retiré 15 tonnes de boue, après avoir passé une nuit sur des étagères, coincés par les flots. "En l'espace de quelques heures, l'eau est montée jusqu'à 1,60 mètre. Nous avons eu le temps de sauver les archives et l'informatique. Mais nous n'avons rien pu faire pour les machines outils. Il y en a pour 3 millions d'euros. Si nous ne sommes pas indemnisés totalement et rapidement, nous ne pourrons pas repartir", souligne François Patoureaux, le PDG. Encore peut-il se féliciter d'avoir pris une assurance qui couvre ses pertes d'exploitation et lui permettra de verser les salaires jusqu'au redémarrage effectif de l'entreprise, au mieux en octobre. "… ».
Pour donner un coup de pouce aux plus petites et aux plus fragiles, Hervé Novelli, en visite le 28 juin dans le Var, a annoncé la mobilisation du Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (Fisac). Les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 1 million d'euros (HT) pourront percevoir une aide allant jusqu'à 10.000 euros : 8.000 euros pour l'investissement, et 2.000 euros pour les pertes d'exploitation.
Toute entreprise située à proximité d’un cours d’eau risque un jour d’avoir à subir une inondation. Les conséquences de tels événements peuvent être importantes : dégâts matériels, perte de stocks, dégradation des bâtiments et des véhicules, pollutions des sols et des eaux, pertes d’exploitation, jours chômés, pertes de clientèle suite à arrêt de l’activité et parfois, fermeture de l’entreprise. Si le risque zéro n’existe pas, l’expérience démontre depuis plusieurs années qu’il est cependant possible de réduire l’impact d’une inondation si un travail préventif est fait au sein de l’entreprise qui se trouve en secteur inondable. Une démarche volontaire et l’implication du chef d’entreprise permettent de mener une série d’actions préventives passant, dans un premier temps, par un diagnostic de la vulnérabilité de l'entreprise.
En France, le cadre réglementaire en matière de prévention des risques d’inondation amène l’Etat à développer une politique de réglementation de l’occupation des sols dans les zones à risques. Le but est d’éviter que de nouvelles constructions ne viennent augmenter la densité des habitations à l’intérieur ou à proximité des zones à risques.
C’est à l’Etat « d’afficher le risque inondation » là où il est connu et de porter ces informations, notamment sous la forme d’études et de cartes, à la connaissance des communes. Fréquences des crues, hauteur d’eau, durée de submersion, vitesse du courant…
Pour définir précisément le phénomène inondation à l’échelle d’une entreprise, différents documents sont donc disponibles dans les mairies (Atlas des zones inondables, portés à connaissance, Plan de prévention des risques naturels prévisibles…).
Le diagnostic permettra de disposer de documents préconisant la mise en place de mesures techniques et de dispositifs organisationnels efficaces pour faire face à une situation de crise. Une synthèse pourra préciser, le cas échéant :
Les avantages sont multiples :
Il faut savoir que les recommandations et les prescriptions techniques du diagnostic ne présentent pas de caractère obligatoire. Le chef d’entreprise décide de les appliquer ou non. Leur mise en œuvre permettra cependant de gérer la situation de crise plus sereinement et dans l’absolu de moins fragiliser l’entreprise.
Notre Institut préconise systématiquement un diagnostic de vulnérabilité de l’entreprise située en zone inondable suivi d’un plan d’actions qui apportera à chaque acteur économique concerné, quelle que soit sa taille, son activité et la configuration de son site, une réponse adaptée.
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