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"Il assure la sécurité de 1,5 million de personnes. Le barrage anti-tempête Maeslant se ferme si l'eau monte à plus de de 3 mètres. Deux bras d'acier, de 210 mètres de large, et 22 mètres de haut protègent le port de Rotterdam, aux Pays-Bas. "En réalité, nous avons fermé deux fois en 25 ans, explique Marc Walraven, conseiller en matière de barrières anti-tempête. Nous nous attendons bien sûr à ce que les fermetures soient plus fréquentes à l'avenir. À l'origine, cette barrière a été conçue pour une durée de vie de 100 ans et, dès la conception, nous avons constaté une élévation du niveau de la mer d'environ 50 cm, ce qui fait qu'elle est déjà prise en compte dans la conception. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas nous projeter aussi précisément dans l'avenir. Nous prévoyons donc que nous devrons peut-être apporter des modifications entre 2060 et 2090". Un quart des Pays-Bas est situé sous le niveau de la mer. "
" À mi-parcours du Programme de développement durable à l’horizon 2030, les données scientifiques sont sans équivoque: la planète est loin d’atteindre les objectifs climatiques fixés. Seuls 15 % des objectifs de développement durable (ODD) sont sur la bonne voie – telle est la conclusion du rapport United in Science qui analyse les incidences du changement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes sur les ODD. Les politiques d’atténuation actuelles conduiront à un réchauffement planétaire estimé à environ 2,8 °C au cours de ce siècle par rapport aux niveaux préindustriels. Des réductions immédiates et drastiques des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont nécessaires. Par ailleurs, ce rapport explique comment les sciences météorologique, climatologique et hydrologique peuvent contribuer à la réalisation d’objectifs tels que la sécurité alimentaire, l’approvisionnement en eau, l’énergie propre, l’amélioration de la santé, la viabilité des océans et la résilience des villes. La présente édition de ce rapport annuel réunit les travaux de 18 organisations."
"Cependant, compte tenu de la nécessité de réduire d’urgence les émissions, la limitation de la procréation est une réponse tout à fait inadéquate. En effet, les réductions d’émissions qui en résulteront ne prendront effet que sur une période beaucoup plus longue. Ce n’est tout simplement pas là qu’il faut chercher les réductions d’émissions que nous devons réaliser maintenant. Nous sommes en fait confrontés à un problème d’action collective. Car la responsabilité éthique de la réduction des émissions ne repose pas seulement sur les épaules des individus, mais aussi sur celles des sociétés, de leurs institutions et de leurs entreprises. Et si nous parvenons collectivement à réduire nos émissions par habitant à zéro net d’ici 2050, le fait d’avoir un enfant aujourd’hui n’entraîne qu’une faible quantité d’émissions. Après 2050, les enfants et leurs descendants cesseraient d’augmenter les émissions nettes. Cependant, malgré les engagements politiques pris pour atteindre cet objectif, on ne sait toujours pas s’il sera atteint."
"L'Europe se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, à environ 2,2 °C au-dessus des niveaux préindustriels (vers 1850-1900). Cet été, la température moyenne du continent était de 19,63 °C, soit 0,83 °C de plus que la moyenne, ce qui le place au cinquième rang des régions les plus chaudes pour la saison estivale.Notre proximité avec l'Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite que la moyenne mondiale, explique en partie cette différence. La disparition de la glace de mer autour du pôle Nord affecte l'albédo de la région (sa capacité à réfléchir la lumière du soleil), ce qui a des répercussions sur l'Europe. Mais il existe un grand nombre de raisons qui expliquent les variations de température à l'échelle mondiale. Dans la plupart des pays, la dernière baisse annuelle de la température remonte à 1996 ou 1997. Depuis 2011, la température terrestre augmente dans les 41 pays européens sélectionnés. En 2022, l'Europe a connu sa sixième année au cours de la dernière décennie avec des hausses du réchauffement terrestre supérieures à 2°C en moyenne."
"La zone côtière, partout dans le monde, attire d’importantes populations. Aujourd’hui, environ 40 % de la population mondiale vit à moins de 100 kilomètres des côtes. Cette proportion devrait se maintenir d’ici 2050. Cependant, les estuaires collectent également les apports fluviatiles issus du lessivage des sols des bassins versants, et des effluents urbains et industriels locaux, notamment lors de fortes précipitations. La pression démographique et le changement climatique, qui modifient des paramètres clés du milieu comme la température, la salinité, l’acidité ou l’oxygène, vont contribuer à dégrader l’état chimique et écologique des estuaires, et plus généralement de la frange côtière. Leur évolution est cependant difficile à prédire car ce sont des systèmes complexes (eaux douce et salée qui se mélangent, sédiments d’une grande variété, myriade d’organismes vivants), soumis à diverses influences topographiques (irrégularités des fonds et du rivage) et dynamiques (marée, vent, surcote marine, vagues, turbulence), et qui interagissent à différentes échelles d’espace et de temps. Nous menons depuis 2010 des études sur la rade de Brest, grâce à des capteurs fixes et mobiles, sur terre et en mer, et des données satellites. Notre réseau de capteurs (Réseau d’ObseRvation Côtière Automatique muLtiparamètres, ou RORCAL) se compose d’un mix de stations à points fixes à terre (station fluvio-estuarienne) et en mer (bouée océanographique), et d’un dispositif mobile sur navire assurant le transport de passagers et de fret. Le monitoring RORCAL est ainsi en capacité d’alerter en cas de niveau d’eau critique annonçant l’inondation, de température élevée au moment d’une vague de chaleur ou d’un pic de turbidité au cours d’un chantier portuaire tel que l’extension récente du polder du port de Brest."
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