38 documents trouvés / 4 page(s)
"Après la forêt, la biodiversité ou encore l’océan, les pôles et les glaciers. Scientifiques et responsables politiques du monde entier sont conviés au Muséum national d’histoire naturelle, à Paris, du mercredi 8 au vendredi 10 novembre, à l’initiative d’Emmanuel Macron, pour une nouvelle rencontre internationale labellisée « One Planet », afin d’échanger sur ces zones en première ligne de la catastrophe climatique annoncée. La situation est particulièrement alarmante pour les pôles qui se réchauffent plus vite que ne l’avaient indiqué les modèles climatiques et de façon accélérée par rapport au reste de la planète : à un rythme trois fois plus rapide que la moyenne s’agissant de l’Arctique. A lui seul, l’impact du dégel du pergélisol est considérable : il relâche des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, rend instables routes et constructions, libère des virus, « et il aiguise les appétits de certains pour les richesses minières du sous-sol », souligne le ministre. De fait, l’affaiblissement de la cryosphère est une affaire planétaire. L’élévation du niveau des océans qu’elle va susciter va avoir un impact pour près de 1 milliard de personnes résidant près des côtes. L’une des séquences du sommet leur est consacrée. Des élus des villes et régions littorales vont venir discuter de leurs stratégies d’adaptation et probablement de leurs inquiétudes aussi, dans le cadre du programme Sea’ties, un réseau informel animé depuis trois ans par la plate-forme Océan & Climat. En montagne, la déroute des glaciers a commencé à affecter l’approvisionnement en eau douce des populations en aval. Elle menace aussi directement leur sécurité, générant des avalanches, inondations, glissements de terrain. "
«Laissons les glaciers tranquilles », l’appel cosigné par une centaine de personnalités pour préserver les glaciers : france3
"Les variations des glaciers lors du Petit Âge Glaciaire (PAG) sont bien connues dans les Alpes, en partie grâce à un ensemble inégalé de sources historiques. Lorsque ces dernières sont absentes, la dendrochronologie peut être utilisée pour obtenir des informations chronologiques précises sur les maxima des glaciers. Pour ce faire, il faut cibler les arbres situés en limite de l’extension maximale atteinte par les glaciers à l’époque historique. Ici, nous présentons les résultats d’analyses dendrochronologiques portant sur des bois nouvellement échantillonnés ainsi que sur des bois d’archive qui proviennent de deux glaciers des Alpes Pennines, Tsijiore Nouve et Glacier d’Arolla. Ces sites possèdent des sources historiques remontant au début du xixe siècle, c’est-à-dire légèrement plus tardives que pour les glaciers Alpins les mieux documentés. "
"Dans les Alpes, les glaciers ont perdu plus de 60 % de leur surface depuis 1850. Mais une fois que les glaciers se sont retirés, que reste-t-il ? Dans les Pays de Savoie, de nouveaux écosystèmes ont déjà commencé à se développer sur les espaces “désenglacés”. Pour mieux comprendre leur évolution et les protéger, une équipe de chercheurs étudie ces témoins du réchauffement climatique.Avec le projet Ice & Life, l’équipe a l’ambition de porter un message vers les politiques pour proposer une mise en protection de ces zones, largement exposées aux activités touristiques ou liées à l’hydroélectricité. « Des choses sont déjà faites en ce sens, par exemple à Bionnassay, où un arrêté de 2020 vise à protéger le glacier et ces zones de retrait. En Suisse, la législation va même un peu plus loin mais quand on sait qu’à l’échelle mondiale, seulement 20 à 30 % des glaciers sont protégés alors que la plupart sont sur des zones publiques, ça donne à réfléchir. »"
"Au-dessus du Plateau des Pyramides où le lac glaciaire a été vidé cet été 2023, le glacier présente une tache grise où la roche est à l’air libre. Un trou s’est formé dans la glace à une altitude d’environ 1 950 mètres. Presque 30 mètres d’épaisseur de glace fondue sur les deux derniers étés « On voit le lit rocheux, je pense que cet endroit va se dégager très rapidement l’été prochain », affirme le glaciologue Luc Moreau, qui ne cesse d’arpenter le terrain. De manière inéluctable, le trou dans le glacier des Bossons va s’agrandir. « Ça va faire comme pour le glacier d’Argentière, il va y avoir un grand espace déglacé avec des chutes de séracs », explique Luc Moreau. La prévision demande encore des confirmations. Une étude plus localisée est ainsi nécessaire. « Un radar héliporté sera utilisé par nos collègues suisses cet hiver pour mesurer l’épaisseur de glace, explique Olivier Gagliardini, glaciologue de l’Institut de géosciences de l’environnement (IGE) à l’université de Grenoble."
"Après le débordement d'un lac himalayen dans le nord-est de l'Inde à la frontière avec la Chine,mardi 4 octobre. Au moins 14 personnes sont mortes et plus d'une centaine est toujours portée disparue. Selon Himanshu Thakkar, cet accident, l’un des plus graves de ce genre en Inde, aurait pu être évité, car le lac a été quasiment multiplié par dix en 50 ans à cause de la fonte des glaces qui le surplombent. "Ils auraient dû vider une partie du lac pour éviter la rupture du barrage", ajoute l'expert. Ce lac glaciaire, situé à plus de 5 000 mètres de hauteur s’est rompu et a relâché son eau contre le barrage de Teesta 3. Onze ponts ont été détruits, des routes emportées et au moins un autre barrage a été endommagé. Mais surtout, des villages ont été submergés. Selon Himanshu Thakkar, plusieurs dizaines de barrages de l’Himalaya sont menacés par la fonte des glaciers."
Crue d'un lac glaciaire dans l'Himalaya : au moins 41 morts
Pour accèder à l'ensemble des archives de Risques Hebdo, connectez-vous ou inscrivez-vous :
Profitez de tout le contenu du site (actualités, photos, vidéos, dossiers, articles...) et rejoignez le réseau (accès à toutes nos publications, aux journées d'échanges, aux documents techniques et au forum...)
Pour renouveller votre abonnement c'est ici
Pour toute question : info@irma-grenoble.com