"Un jugement qui « démontre la flagrante insuffisance de justification des nouvelles destructions d'espaces naturels à haute valeur écologique et d'accaparement des maigres ressources en eau existantes par les aménagements projetés par les stations de sports d'hiver ». C'est par ces mots que les associations France Nature Environnement Auvergne-Rhône-Alpes (FNE-Aura) et FNE Savoie saluent le jugement du tribunal administratif de Grenoble du 30 mai, qui a annulé le schéma de cohérence territoriale (Scot) du Pays de Maurienne (Savoie). Le tribunal a jugé que l'évaluation environnementale du schéma était insuffisante, faute de justification des choix opérés au regard des solutions de substitution raisonnables tant pour la partie planification globale du Scot que pour chacune des unités touristiques nouvelles (UTN) dont il prévoit la création. Les juges ont également pointé la déconnexion entre les objectifs du projet d'aménagement et de développement durable (PADD) du Scot et les mesures mises en place par le document d'orientation et d'objectifs du même schéma. « une absence de maîtrise de l'étalement urbain sur des zones de montagne aux intérêts environnementaux et patrimoniaux importants, ainsi que l'absence de solution pérenne pour garantir l'effectivité de l'activité touristique et plus largement économique des stations dans la durée »."
"La capitale des Alpes, bâtie à la confluence de l'Isère, de la Romanche et du Drac, a tiré sa richessede multiples industries dans l’hydroélectricité, la papeterie et la chimie.Des activités centenaires qui inquiètent depuis la publication, en septembre 2022, de deux rapports. Ceux-ci révèlent des traces de pollution d’origine chimique dans l'eau potable de l'agglomération : mercure, toluène ou encore chlorates et perchlorates. Pour autant, la justice prend l'affaire au sérieux. Le procureur de la République de Grenoble, saisi de cette affaire par les élus de la métropole, a annoncé l'ouverture de deux enquêtes. Car il reste une autre hypothèse à éclaircir : le transfert d’eau entre deux nappes phréatiques. L'eau de la première (en vert sur la carte), située dans la partie sud de la région grenobloise, où se trouvent les champs de captage, est de bonne qualité. Mais celle de la seconde nappe (en rose), située sur la rive droite du Drac et qui englobe les plus grosses communes de la métropole qui accueillent depuis des décennies les plateformes industrielles de Jarrie et Pont-de-Claix, est complètement polluée."
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